Merci à Philomène pour le partage !
Le latin inutile ?
Un professeur d’anglais au lycée Janson de Sailly M. Las Vergnas*, répond spirituellement aux contempteurs des études classiques ; c’est dans un discours prononcé à la distribution solennelle des prix (vers 1930…déjà !)
Je regrette de ne pouvoir reprendre l’antique coutume de prononcer le discours en latin …… mais, que voulez-vous, la mode est passée et il n’est personne, à l’heure actuelle, qui aurait le téméraire courage de le ressusciter.
> Primo, comme disait un latiniste de mes amis, cela pourrait passer pour un ultimatum aux humanités modernes ….. et ce serait ipso facto un véritable outrage au statuquo que de faire ex cathedra un pareil lapsus.
> Secundo il faut de plus en plus s’exprimer en français, c’est la condition sine qua non pour être persona grata.
> Tertio, il ne faut pas ajourner sine die la remise de l’exeat que vous attendez, soit dit en a parte, comme nec plus ultra. Finis les pensums, finis les vétos ; l’heure est aux accessits, aux ex aequo, et cætera.
> Dans un instant vous serez récompensés au prorata de vos efforts. On proclamera orbi et urbi vos résultats, non point grosso modo, mais in extenso, et vous emporterez un palmarès que vous conserverez jalousement en duplicata, comme mémento, première ébauche au sein de l’alma mater-alias l’universalité-de votre curriculum vitae.
> Vous partirez ad libitum les uns par l’omnibus, les autres pedibus cum jambis ou vice et versa.
> Aussi ne veux-je plus retarder votre sortie d’un seul alinéa ou d’un seul post-scriptum et parvenu à mon terminus, je me contente de vous dire simplement, in extrémis :
> mes chers amis, au revoir et belles vacances …
>
Bien à vous tous .
Mortimer