Si nous parlions vraiment Français et ne donnions pas aux mots une charge idéologique que leur formation neleur donne pas, "intégriste" serait un compliment : l'intégriste serait, soit quelqu'un d'intègre, soit quelqu'un d'intégraliste, qui voudrait appliquer l'intégralité de ce en quoi il croit, ou qui voudrait garder intègre le dépôt de la foi.<br /> Faut-il cautionner la dérive idéologique des mots qui, de compliments, se tournent en insulte, en employant les mots des calomniateurs?<br /> <br /> De plus, en quoi croire qu'on connaît la Volonté de Dieu (même mieux que Lui) est-il plus présomptueux que de croire que l'on connaît (et que l'on détient) la vérité?<br /> <br /> A vrai dire, chacun filtre l'une et l'autre comme chacun filtre l'Evangile aug gré de ce qui l'émeut le plus ou le dérange le moins. Et je n'échappe pas à la règle...<br /> <br /> La condition humaine est une grande école d'incohérences, et il n'y a que les cartésiens de base dans mon genre pour s'en émouvoir un peu bêtement.<br /> <br /> Donc, "intégriste, mon ami" ? Tout dépend qui se cache derrière et porte cette nouvelle étoile jaune. Il y a des intégristes qui sont des gens très bien et vivent une véritable union à Dieu, et d'autres qui le sont parce que c'est le dernier refuge du pharisaïsme. Mais il y a des pharisiens dans tous les camps. L'intégrisme n'en a pas le monopole.

Autrement dit, l'intégriste est sûr de lui, il a raison et les autres sont des andouilles...<br /> Jésus les appelait des pharisiens !<br /> <br /> LR