J’aimerais vous livrer ce témoignage du 11 novembre 1918, dans ce village de la Meuse, à deux pas du front, raconté par ma grand’mère et ma mère (alors toute petite fille –son premier souvenir d’enfant à près de quatre ans), mon grand-père était toujours à Verdun, gazé, mais survécu jusqu’en 1940. Les officiers allemands lui ont alors rendu les honneurs puis l’ont envoyé à Dijon se faire soigner, sans grand succès . Il est mort en 1943. <br /> <br /> Je l’ai entendu raconter tellement souvent quand j’étais gosse que j’espère pouvoir vous en restituer quelques élément de l’ambiance : <br /> <br /> L’annonce de l’armistice avait du leur parvenir par télégraphe, et immédiatement, les cloches se sont mises à sonner … le curé faisait l’accolade à l’instituteur rad’soc, lequel est monté illico à l’église pour s’associer aux chants et aux prières du village réuni ! Une messe a été dite.<br /> <br /> Et les cloches ont sonné, sonné, sonné … sans discontinuer pendant : 24 heures ! Autant vous dire qu’ils étaient ivres de joie (et vin gris des côtes de Toul pour les quelques hommes, peut-être un petit dé pour les dames, brioche lorraine préparée en masse par le boulanger). Les femmes berçaient en pleurant de joie et de tristesse leurs enfants dont beaucoup étaient alors orphelins de leurs pères.<br /> <br /> L’église du village est restée illuminée toute la nuit, personne n’a dormi … et comme à l’époque, les cloches n’étaient pas électrifiées, les enfants de chœur se sont relayés pendant tout ce temps : détail souriant, ils ont rempli leur tirelire, c’était la tradition, quelques sous pour chacune de leurs sonneries … et il y a eu quelques pièces d’or, données par un vieux comte qui avait hélas perdu ses deux fils à Verdun (il lui restait un seul fils, mais naturel : mon arrière grand-père) mais étaient à moitié assourdis et titubaient, selon les témoignages de deux cousins de ma mère alors âgés de 13 et 15 ans !<br /> <br /> Après une messe le 12 et quelques temps de repos, il a fallu revenir à la dure réalité … en attendant 21 ans plus tard !<br /> <br /> <br /> En UDP pour ceux qui ont défendu notre Patrie, minée de toutes parts aujourd’hui !

Moi, je suis partie en intinérance, tout court, au cimetière St Pierre, mercredi. C'était pour l'indulgence, octroyée à l'occasion de l'octave de la Toussaint, envers les âmes du Purgatoire. Et ça s'est transformé en itinérance mémorielle, par la suite ;-) Il se trouve que la crypte aux morts de 14/18 était ouverte au public, comme chaque année entre le 1er et le 11 novembre. Très émouvant. Ensuite, visite à ce cher Edmond Rostand, père de Cyrano. "C'est un pic, c'est un cap, c'est une péninsule !!!" :-))<br /> Cécilou

hu hu hu ! moi je suis parti en itinérance hispanique ! Demain l'Eglise espagnole fête ses martyrs Viva el Cristo Rey viva Espana !