SAINT QUENTIN
Quentin était romain et descendait d'une famille sénatoriale. Son père se nommait Zénon.
Voulant faire la propagation de l'Evangile, Quentin partit pour la Gaule avec Lucien de Beauvais. Après avoir prêché un certain temps ensemble, ils se séparèrent en arrivant à Amiens. Lucien resta à Beauvais et reçut la couronne du martyre après avoir obtenu de nombreuses conversions.
Quentin, lui, choisit Amiens pour résidence et convertit un grand nombre de païens. Il avait le don d'opérer des miracles, mais son zèle lui coûta la vie au commencement du règne de Maximien-Hercule que Dioclétien associa à l'empire en 286.
Rictus-Varus, préfet du prétoire, avait une haine des chrétiens. Il résidait à Trèves en Gaule-Belgique. Venu à Soissons, il apprit qu'à Amiens le christianisme faisait de grands progrès. Il s'attaqua à Quentin qui en était la cause en le faisant enchaîner et mettre en prison. Pour essayer de faire fléchir Quentin, Rictus-Varus employa une méthode bien connue : les promesses et les menaces.
Devant l'inutilité de sa tactique, le préfet du prétoire le fit battre cruellement puis, après deux interrogatoires, on martyrisa Quentin sur un chevalet en l'étirant avec des poulies jusqu'à lui disloquer les os. Ensuite on lui déchira la peau avec des crocs de fer. Non content de ces deux supplices, Rictus-Varus ordonna qu'on brûle les deux côtés de Quentin avec des torches; mais la tranquillité du supplicié effraya les spectateurs.
Quittant Amiens, Rictus-Varus ordonna qu'on conduise Quentin au pays des Veromandui (Vermandois, ville de Vermand dans l'Aisne) où il devait passer. Une fois arrivé sur place, Rictus-Varus refit des promesses et des menaces mais toujours sans succès. Alors il fit percer le corps de Quentin au cou et aux cuisses avec des broches de fer, puis enfoncer des clous sous les ongles et même dans le crâne. Enfin il ordonna la décapitation qui eut lieu le 31 octobre 287.
Le corps de Quentin fut jeté dans la Somme par les soldats et retrouvé quelques jours après par des chrétiens qui l'enterrèrent sur une colline du voisinage. Sa dépouille fut découverte cinquante-cinq ans après et, à cette occasion, une femme aveugle retrouva la vue. Puis le Saint fut oublié, bien qu'une chapelle ait été construite non loin du lieu de la découverte.
Au début de l'année 641, Saint Eloi évêque de Noyon et de Vermandois fit rechercher les reliques de Saint Quentin. On trouva son corps avec les clous encore enfoncés en lui. A l'exception des clous, des dents et des cheveux, on enferma le corps dans une belle châsse, qui fut placée derrière le maître-autel. Du temps de Louis-le-Débonnaire, une église sous l'invocation de Saint Quentin fut construite et on y fit la translation des reliques le 25 octobre 885.
Pendant quelques jours, lors de l'invasion des Normands, les reliques furent transférées à Laon, mais elles revinrent à leur place d'origine cinq jours après. Les reliques sont encore conservées chez les chanoines de Saint Quentin (Aisne) dans la ville qui porte son nom.
SAINT FOILLAN
Martyr, frères des Saints Ultan et Fursy, fils du roi de Munster en Irlande +686
SAINT WOLFGANG
Evêque de Ratisbonne en Bavière + 994