Finalement, l'abbé ressort bien en noir et blanc ! ![]() |
||
Méditer Noël
Humanis divina juguntur… Aux affaires humaines, les réalités divines sont jointes. Ces paroles de l’Exsultet s’appliquent autant à Noël qu’à Pâques. Le Ciel a visité la terre ! Le titre du vieux cantique bien connu ajoute à ces deux fêtes celle du Corpus Christi : ce sont trois moments de l’année liturgique qui disent la même bonne nouvelle, le même évangile : Dieu s’intéresse à nous, au point de devenir l’un d’entre nous en s’incarnant – c’est noël -, au point de nous offrir sa vie éternelle en ressuscitant, - c’est Pâques. Ce don, Jésus l’a fait une fois pour toutes, mais il nous le refait à chaque messe. Chaque fois que nous assistons à la messe, c’est Noël dans le cœur de Dieu, qui nous partage sa joie incréée si nous la lui demandons. Comme le dit la Collecte du 9ème dimanche après la Pentecôte, « chaque fois que nous célébrons ce mystère de l’eucharistie, c’est l’œuvre de notre rédemption qui s’accomplit ». Dieu sort de sa réserve éternelle. Il s’approche de nous il s’unit à nous, il nous offre une nouvelle preuve de son amour.
Pour célébrer Noël, il ne faut donc pas seulement faire appel à notre mémoire, nous souvenir des bergers et des mages, et des deux animaux qui entourent la mangeoire où gît l’Enfant de la promesse. Il ne suffit pas d’entendre le chant des anges : « Gloire à Dieu et paix sur la terre ». Il faut aussi s’attribuer cette paix, la réclamer, la vouloir dans l’eucharistie, pain des anges et pain des hommes. Ce n’est pas un hasard s’il y a trois messes à Noël, celle de minuit, celle de l’aurore et celle du jour. En nous rassasiant d’eucharistie, nous faisons renaître l’enfant divin dans la mangeoire de notre cœur. Il faut la nettoyer au préalable ? Bien sûr : la confession est là pour cela.
Noël marquant la venue de Dieu sur notre terre comme un enfant est le temps de l’enfance spirituelle, durant lequel Dieu notre Père accomplit nos désirs en habitant chez nous. A nous de ne pas avoir ces désirs du mammifère supérieur, qui cessent aussitôt satisfaits et renaissent ensuite toujours plus tyranniques. A nous d’entretenir au fond de notre cœur la mèche du désir de Dieu qui ne connaît pas la satiété. Noël est le temps de la musique et des cadeaux, durant lequel nous faisons l’expérience de la générosité, en ressentant cette parole du Seigneur Jésus qu’il y a toujours plus de joie à donner qu’à recevoir.
GdT
Merci monsieur l'abbé .
Ce soir, la vidéo de Philomène .
Bien à vous tous .
Mortimer