Ambroise, le père de notre saint dont histoire va être publiée demain, était préfet du prétoire des Gaules, et sa juridiction comprenait, outre la France, une partie considérable de l'Italie et de l'Allemagne, cinq provinces romaines dans la Grande-Bretagne, huit en Espagne, et la Mauritanie-Tingitane en Afrique. Il eut trois enfant, Marcelline, Satyre et Ambroise.
On donnait le nom de préteur à tout magistrat qui était juge des personnes et causes militaires, et qui commandait les troupes. Sa cour s'appelait prétoire. Le préfet du prétoire de Rome était commandant de la garde de l'empereur, dite prétorienne; il était chargé de maintenir la discipline et les bonnes moeurs; il recevait tous les appels des jugements des gouverneurs de province. Auguste avait créé cet office pour remplacer le magister militum, connu sous les dictateurs.
Constantin-le-Grand supprima les gardes prétoriennes, avec le prétoire de Rome, et établit quatre préfets de prétoire, deux pour l'Orient et deux pour l'Occident. Le premier des deux de l'Orient était appelé simplement préfet de l'Orient, et le second, préfet d'Illirye: on donnait à l'un ceux de l'Occident, le titre de préfet d'Italie, et à l'autre, le titre de préfet des Gaules. Ces magistrats suprêmes de l'empire avaient la première place après l'empereur. Tous les autres magistrats et les gouverneurs de province leur étaient soumis; ils commandaient aussi les armées. (selon Onuphrius, Hotoman et Gutherius)