Sport et confinement
Evidemment, je ne vais pas me plaindre : certains se confinent dans un minuscule appartement et n’ont pas d’autre ressource que de sauter par-dessus le canapé un certain nombre de fois pour entretenir leur forme. Nous avons
Tout cet espace demande de l’entretien. Alors les premiers jours, à quatre pattes pour désherber, jusqu’à derrière la haie, endroit que l’on ne touche jamais d’ordinaire : on le laisse aux poules qui aiment bien venir y gratter, à force, elles finissent par arracher quelques mauvaises herbes.
Bien, mais au bout de quinze jours, il ne reste pas tant d’herbe que ça.
Bon, d’accord, en cherchant bien, on va en trouver : mais j’avoue que j’en ai un peu assez de me traîner à genoux en m’abîmant les doigts pour extirper de sales trucs qui ne veulent pas monter.
Alors, comment se dépenser ?
On nous recommande de faire 10000 pas par jour. Mmmoui, on ne peut pas dire que j’atteigne le quota en ce moment.
Impossible de sortir dans la campagne pour promener le chien et ramasser les asperges sauvages (quel gâchis !), on ne peut pas prendre la voiture et monter dans l’Espinouse faire une bonne marche de plusieurs kilomètres, même si on se demande qui on pourrait bien contaminer en route vu qu’il n’y a personne dans ces grandes étendues…Ils ont peur pour les oiseaux peut-être ?
Ne cherchons pas la cohérence dans ces recommandations venues de la ville…
Bon, alors, quoi ?
J’ai eu une idée : je vais compter le nombre de pas nécessaire pour faire le tour complet du jardin : petit calcul et je saurai combien de tours je dois accomplir pour arriver à mes 10000 pas.
Le chien me suit : il triche et prend des raccourcis.
Voilà : 250 pas.
Donc 50 tours.
Bien bien bien.
Cela signifie que, si je les fais à la suite (pas sûr que je tienne le rythme !), je vais passer 50 fois devant le poulailler. Les poules vont devenir chèvres, si je puis dire, parce qu’à chaque fois qu’elles nous voient arriver, dûment prévenues par Balthazar qui rameute ses troupes, elles se précipitent contre la porte, espérant soit une gâterie, soit une petite sortie puisque nous avons l’habitude de les sortir tous les soirs, en les surveillant (gare aux plates-bandes de fleurs), pendant une heure.
Quand c’est moi qui les surveille, je gratte le sol (à quatre pattes encore, oui) pour extirper de bons vers bien juteux pour Pimprenelle, ma petite poule favorite, qui a parfaitement compris la manœuvre et fonce vers moi dès qu’elle me voit arriver avec mon grattoir.
Bref, on verra ce que ça va donner. Pour l’instant, nous en sommes au stade des bonnes intentions qui, comme chacun sait, pavent l’enfer !
Bonne continuation.
LR