SAINT PAPHNUCE
Paphnuce, égyptien de naissance, avait passé plusieurs années dans le désert sous la conduite de Saint Antoine. Il fut sacré évêque de la Thébaïde.
Il fut un de ceux qui, sous le tyran Maximin-Daïa, perdirent l'oeil droit, puis fut condamné aux mines et pour finir il eut le jarret coupé et perdit ainsi l'usage d'une de ses jambes. La paix revenue, il put rejoindre son troupeau. Il lutta contre l'arianisme et l'empereur Constantin-le-Grand le consultait souvent.
Le troisième canon du concile de Nicée interdisait aux ecclésiastiques d'avoir des femmes chez eux, autres que leur mère, leur tante ou leur soeur, car les pères du concile voulaient que ceux qui avaient reçu les Ordres et mariés ne puissent plus vivre avec leur femme; mais Paphnuce objecta qu'il fallait s'en tenir à l'ancienne tradition qui défendait aux clercs de se marier après leur ordination. Son avis prévalut et la loi projetée resta lettre morte, jugée trop sévère pour quelques hommes qui avaient été ordonnés mariés dans des églises peu connues et qui avaient été ordonnés à condition de ne pas avoir à se séparer de leur femme.
Paphnuce était lié à Saint Athanase et à bien d'autres évêques. Il participa avec quarante-sept autres évêques au concile de Tyr en 335. La majorité étaient ariens, mais Paphnuce, voyant dans l'assemblée Maxime, évêque de Jérusalem, qui avait défendu Jésus-Christ dans la dernière persécution, le prit par la main et le fit sortir en lui disant qu'il ne pouvait rester dans une assemblée gouvernée par des hérétiques qui avaient résolu de perdre Athanase, le plus intrépide défenseur de la foi catholique. Il l'informa ensuite du complot des ariens et fixa Maximin sur le siège d'Alexandrie.