SAINT EUCHER
Personne depuis Saint Irénée n'avait fait autant d'honneur à l'Eglise de Lyon que Saint Eucher.
Ses proches parents, père et beau-père de Valéric [sic] étaient des dignitaires de l'empire, mais la grandeur d'Eucher résidait dans son mépris des richesses et des honneurs. L'étendue de ses connaissances et la force de son éloquence lui attirèrent l'admiration des orateurs de son temps et l'estime des grands hommes.
Marié, il eut de Galla son épouse deux fils, Salonius et Véran, qui furent envoyés au monastère de l'île de Lérins sous la conduite de Saint Honorat et du célèbre Salvien, prêtre de Marseille, qui furent par la suite tous deux nommés évêques.
Vers 422, avec le consentement de sa femme, il se retira à Lérins et elle de son côté se mit au service de Dieu.
Eucher désirait une vie de solitaire et pour se faire il se retira dans l'île de Léro aujourd'hui Saint Honorat, la deuxième île des Iles de Lérins.
Ce fut là qu'il écrivit le livre de La vie solitaire ainsi que le Traité du mépris du monde, qu'il adresse à Valérien son parent, un des ouvrages les plus précieux de l'antiquité ecclésiastique. On pense que le Valérien à qui il était destiné se fit moine à Lérins et devint évêque de Cemenelum, préfecture romaine, aujourd'hui Cimiez, avant que ce siège ne fût réuni à celui de Nice qui prit de l'ampleur à son détriment. Il assista aux conciles d'Orange, d'Arles et de Riez et mourut vers l'an 460.
En 434 Eucher fut tiré de sa retraite pour être placé sur le siège de Lyon. Les témoignages abondent pour dire qu'il fut un des plus grands évêques de son temps, comme le dit Claude Mamert. Il assiste au premier concile d'Orange en 441. Il fonda à Lyon plusieurs églises et d'autres pieux établissements. On situe sa mort en 450.
Saint Paulin de Nole, Saint Honorat, Saint Hilaire d'Arles, Claudien Mamert et Saint Sidoine Apollinaire, tous de grands hommes, font tous des éloges des vertus de Saint Eucher. Il suivait la doctrine de Saint Augustin pour lutter contre les semi-Pélagiens.
Un autre Saint Eucher occupa le siège de Lyon de 523 à 530 (Gallia Chr. Nova, t. IV, p. 31)
SAINT EDMOND
(voir 2019)