SAINT NICAISE
Au cinquième siècle, une armée de Barbares déferla sur une partie de la Gaule et la ravagea. Ils prirent Reims pratiquement sans défense et la pillèrent. Nicaise, évêque de cette ville, avait prévu cette calamité. Lorsqu'il vit les envahisseurs dans la ville, il alla de maison en maison pour donner des soins à ses fidèles et les armer de courage. En voulant sauver la vie de quelques uns de ses enfants, il s'exposa à la fureur des infidèles qui, après l'avoir accablé d'insultes et d'outrages, le décapitèrent.
Florend, son Diacre et Jocond, son Lecteur, subirent le même sort. Cependant Eutropie, la soeur de Nicaise, vierge de grande vertu, fut épargnée; mais comme elle ignorait les intentions des Barbares, elle s'écria qu'elle aimait mieux mourir que de perdre la foi et son honneur. Elle eut à peine fini de parler qu'elle fut massacrée.
Saint Nicaise et sa soeur furent enterrés au cimetière de l'église de Saint Agricole. Plusieurs miracles rendirent le tombeau célèbre. On fonda depuis en ce lieu une abbaye du nom du saint évêque qui appartenait à la Congrégation de Saint Maur.
En 893 Foulques, archevêque de Reims, transféra le corps de Saint Nicaise dans la cathédrale dédiée à la très Sainte Vierge, qui avait été bâtie par le saint martyr. Son chef est gardé dans l'abbaye Saint Vaast d'Arras.