SAINT BADEME
Issu d’une famille noble et riche, Badème était de Bethlapète, en Perse. Il bâtit près de son lieu de naissance un monastère qu’il gouverna avec beaucoup de sainteté. Il y vivait dans le plus grand dénuement. Mais Dieu voulut couronner sa vertu.
Il fut arrêté avec sept de ses disciples la trente-sixième année de la persécution du roi Sapor. Chargé de fers, il fut jeté en prison où il resta pendant quatre mois. Il y était fouetté chaque jour. Avec lui se trouvait un prince asiatique, Nersan, qui refusait d’adorer le soleil. Malheureusement, à la vue des supplices, il décida de faire tout ce qu’on exigerait de lui. Alors, pour prouver la sincérité de ses propos, on introduisit Badème et Nersan dans une chambre du palais. On donna une épée à Nersan en lui ordonnant de tuer Badème. Il accepta ; mais au moment de porter le coup fatal il resta comme pétrifié, l’épée en l’air. Babème lui dit alors :
- Malheureux ! Tu ne vois donc pas l’abîme où te précipite ton apostasie ? Je cours à la mort avec joie ; mais je voudrais la recevoir d’une autre main que la tienne. Pourquoi faut-il que tu me serves de bourreau ?
Indécis, Nersan frappa le martyr d’une main tremblante, et le coup porta à faux. Les assistants admirèrent la patience de Badème dont le corps était couvert de plaies et détestèrent son meurtrier. A la fin, il lui assena un coup fatal en lui tranchant la tête ; mais il ne tarda pas à ressentir la vengeance divine. Au bout de quelque temps, il fut disgracié et perdit la vie d’une mort violente.
Le corps de Badème fut traîné dans la ville par les infidèles, mais les chrétiens le récupérèrent secrètement pour lui donner une sépulture. Quatre ans après, à la mort du roi Sapor, les disciples du saint furent remis en liberté. Saint Badème mourut le 9 avril de l’an 376, la 67è année du règne de Sapor. Les Grecs le fêtent le 10 avril.
Les Perses et les Syriens appelaient les moines pleureurs à cause de l' esprit de componction dans lequel ils vivaient et parce qu'ils étaient plus parfaits que les autres chrétiens dans les austères travaux de la pénitence. En Orient, durant plusieurs siècles, on leur donna aussi le nom d’anges parce que leur principale occupation était de chanter le nom du Seigneur et de vaquer à l’occupation des choses célestes. Ils remplissaient donc sur la terre la fonction des anges.
BIENHEUREUSE MECHTILDE
Vierge et abbesse, + à Dieβen am Ammersee après 1300