SAINT CELESTIN Ier
Célestin, romain de naissance, succéda au pape Saint Boniface au mois de septembre 422. Son élection fut unanime. Lorsque la nouvelle arriva en Afrique, Saint Augustin lui écrivit une lettre pour le féliciter. Dans la même lettre, il lui demande de ne pas accorder de protection à l’évêque de Fussale qu’un concile de Numidie a condamné à réparer ses rapines et ses extorsions.
Cet évêque de Numidie, Antoine, avait été un disciple de Saint Augustin. Ce dernier l’avait fait élever au rang d’évêque, mais l’orgueil et l’avarice avaient causé sa perte. Alors il essaya d'intriguer en se plaignant au métropolitain de Numidie qui l'avait condamné au cours du concile; mais sans résultat. Il en appela au pape Boniface Ier, espérant le surprendre par ses manigances, avec de fausse lettres d’introduction pour le rétablir sur son siège. De retour à Fussale, Antoine menaça ses fidèles de sanctions s’ils ne le suivaient pas dans ses tromperies. Le pape Boniface mourut, c’est pour cette raison que Saint Augustin écrivit au nouveau pape Célestin pour le mettre en garde.
Saint Célestin écrivit alors aux évêques d’Illyrie afin de confirmer la qualité de vicaire apostolique à l’archevêque de Thessalonique et aux évêques des provinces de Vienne (en Dauphiné) et de Narbonne pour qu’ils corrigent les abus. Il leur demandait d’accorder l’absolution aux pécheurs à l’article de la mort et leur disait aussi que : Ma vigilance pastorale n’est pas bornée par les lieux ; elle s’étend dans tous les pays où l’on adore Jésus-Christ.
Nestorius en profita pour écrire lui aussi au pape, voyant que sa doctrine était condamnée, mais Saint Cyrille, patriarche d’Alexandrie mit le pape au courant des erreurs que répandait Nestorius.
Célestin assembla un concile à Rome en 430, où l’on condamna les Nestoriens et les blasphèmes contre l’unité de la personne du Christ. Nestorius fut déclaré excommunié s’il ne se rétractait pas dans les dix jours. Comme il ne se rétractait pas, un concile fut convoqué à Ephèse dans l’église de la Sainte Vierge. Son ouverture eut lieu le 22 juin 431. Cent quatre-vingt-dix évêques assistèrent à la première cession. Bien qu'il fût dans la ville, Nestorius ne voulut pas comparaître. Il fut excommunié par le concile.
Mais la paix ne revint pas pour autant dans l’immédiat. Célestin eut beaucoup de mal à refaire l’unité de l’Eglise.
Quelques prêtres des Gaules, qui blâmaient la doctrine de Saint Augustin sur la nécessité de la grâce, furent remis dans le droit chemin par des lettres du pape, affirmant que Saint Augustin avait toujours été considéré comme un des plus célèbres docteurs de l’Eglise et que n’était pas quelques revendications particulières qui flétriraient sa mémoire.
En même temps, un certain Agricola jetait les semences du Pélagianisme en Bretagne (G.B.). Le pape y envoya son vicaire Saint Germain d’Auxerre pour étouffer cette nouvelle hérésie dans l’œuf.
Ce fut aussi ce grand pape qui envoya des missionnaires aux Scots établis en Irlande et au nord de la Bretagne (G.B.). C’est de lui que le grand Saint Patrick reçut sa mission en 431.
Saint Célestin mourut le 1er août 432 après avoir siégé dix ans. Il fut enterré dans le cimetière de Priscille où il avait fait peindre le concile d’Ephèse. Ses reliques furent ensuite transférées dans l’église de Sainte Praxède.
SAINT SIXTE 1er ou XISTE
Pape et martyr, second siècle (v. 2020)
LES CENT-VINGT MARTYRS
de l'Adiabène en Perse en 344
SAINT VINEBAUD
Abbé de Saint Loup de Troyes + en 620 ou 623
SAINT PRUDENCE
Evêque de Troyes en Champagne + en 861
SAINT GUILLAUME
Abbé d'Eschil au Danemark + en 1203