SAINT SERVAIS
Servais (en latin Servatius, ou Arvatius) reçut honorablement Saint Athanase lors de son exil. Il prit son parti et se montra très zélé pour l’Eglise au concile de Sardique (Sofia en Bulgarie). Il fut du nombre des évêques assemblés à Rimini par ordre de l’empereur Constance et s’opposa fortement aux manœuvres des Ariens. Ceux-ci ayant trompé la plupart des évêques catholiques par une formule de foi conçue en termes capiteux, Servais travailla de toutes ses forces à prévenir les maux que faisait craindre la conduite qu’avaient tenue les pères du concile de Rimini.
On lit dans Saint Grégoire de Tours que Servais prédit l’invasion des Gaules par les Huns ; qu’il tâcha de fléchir la colère divine par des veilles, des jeûnes, des larmes et des prières et qu’il fit un pèlerinage à Rome en 382, afin d’intéresser les apôtres Saint Pierre et Saint Paul en faveur de son peuple ; mais, ajoute le même auteur, Dieu lui révéla qu’Il avait résolu de punir les péchés des Gaulois par le fléau de la guerre ; il lui assura toutefois qu’il ne verrait pas les maux arriver. Fondant en larmes, Servais retourna à son diocèse de Tongres1 où il mourut peu de temps après son arrivée, le 13 mai 384. Il avait été évêque pendant trente-sept ans.
Saint Grégoire raconte qu’on éleva une église sur son tombeau, sur lequel s’opérèrent plusieurs miracles. La plus grande partie de ses reliques se trouve dans la collégiale de Maastricht.
1. Tongres est situé en Belgique non loin de la ville de Maastricht qui, elle, se trouve actuellement aux Pays-Bas. Elle fut ruinée par Attila "peu de temps" après la mort de Saint Servais ; elle n’a plus rien de son ancienne splendeur. Le siège épiscopal fut, l’année suivante, transféré à Maastricht.
Attila ravagea une partie de la Gaule en 451 selon la date de l'histoire officielle avant d'être battu par le général romain Ætius à la bataille des Champs Catalauniques, appelés Durocatalaunum à cette époque. Cet endroit est situé à côté de Châlons-sur-Marne.