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4 juin 2021 5 04 /06 /juin /2021 09:12
4 juin 2021
4 juin 2021

SAINT OPTAT

 

Un évêque oublié.

 

 

Né en Afrique, ce père est un des plus illustres défenseurs de l’Eglise dans le quatrième siècle. Saint Augustin le compte, avec Saint Cyprien et Saint Hilaire, parmi ceux qui passèrent des ténèbres du paganisme à la lumière de la foi. Saint Fulgence lui donne le titre de saint et le place au même rang que Saint Augustin et Saint Ambroise.

 

Optat était évêque de Milène en Numidie et fut le premier évêque à écrire contre le schisme des Donatistes.

 

Parménien publia cinq livres en disant qu’il ne pouvait y avoir qu’une Eglise et qu’un baptême. Il était un homme habile et, avec cet ouvrage, les Donatistes  pensaient triompher des Catholiques. Opat répliqua avec un ouvrage en latin, dans un style pur qui n’avait pas été employé depuis le Siècle d’Auguste. Il comporte clairement la doctrine de l’Eglise catholique et les principes qui confondront les hérétiques jusqu’à la fin des temps. Ces ouvrages furent écrits en 370 avec un dernier volume quinze ans après sous le pontificat de Sirice (la meilleure édition est celle de Du-Pin, Paris année 1700).

 

Lors de sa persécution, l’empereur Dioclétien fit en sorte que, sous la torture, certains chrétiens lui donnent les Ecritures pour être brûlées. Ceux qui succombèrent furent appelés les traditeurs. Normalement, conformément aux canons, un pénitent devait se repentir publiquement ; s’il était clerc il pouvait même être déposé. Or Mensurius, primat et évêque de Carthage, et plusieurs autres évêques catholiques donnèrent la communion à des prêtres et des évêques traditeurs sans qu’ils aient fait une pénitence publique. Ils alléguaient pour justifier leur conduite qu’ils avaient agi par nécessité.

 

Quelques zélateurs numidiens s’offensèrent, réclamèrent la sévérité et donnèrent naissance à un schisme. Donat, évêque de Cases-Noires, fut le premier à ne pas vouloir communier avec le primat Mensurius et avec Cécilien son diacre. Ils employèrent la calomnie pour rendre Mensurius plus odieux, en l’accusant d’avoir donné volontairement les Ecritures aux païens. Cette affaire fut jugée en 305 par un concile qui donna l’avantage au primat.

 

A la mort  de Mensurius en 311, Cécilien fut élu évêque, mais ce ne fut pas du goût de tout le monde et en particulier d’une femme riche et influente, Lucille. Elle haïssait Cécilien car celui-ci lui avait reproché sa fausse piété et le fait d’embrasser l’os d’un inconnu qui, soi- disant, était une relique, avant de communier. Or cet os n’était pas reconnu par l’Eglise. Il a d’ailleurs été déterminé que toute dévotion devait être approuvée par l’Eglise pour éviter les abus et parer aux superstitions.

 

Cécilien crut  de son devoir de prévenir Lucille de sa faute. Ne voyant pas sa charité dans cette démarche, elle prétendit qu’il lui avait fait un affront sanglant et, pour se venger, se rangea auprès de ses ennemis. Ces derniers lui reprochaient de communier avec les traditeurs pénitents. Un prétexte pour déchirer l’Eglise. Donat de Cases-Noires ne célébrait plus les saints mystère que dans des chapelles privées et il eut bientôt des imitateurs. Ces schismatiques qui avaient la garde des vases sacrés des églises et des ornements précieux se les firent donner. Saint Optat fit cette observation :

 

- La vengeance fut la mère du schisme, l’ambition en fut la nourrice et la cupidité fut le champion qui se chargea d’en prendre la défense.

 

Tels furent les moyens employés qui se répandirent en très peu de temps avec l’appui de Lucille, secondée par les prêtres de Carthage qui, briguant l’épiscopat, ne pouvaient que la suivre. Soixante-dix évêques, presque tous de Numidie, prirent ce parti et s’assemblèrent à Cirte. Ils avaient à leur tête Secundus, primat de Numidie, Donat de Mascula, Victor, Marin, Purpurius, Donat de Cases-Noires et plusieurs autres évêques. Plusieurs de ces évêques avaient livré les Saintes Ecritures à leurs persécuteurs mais on ne les inquiétait pas pour leur crime. Plus on les accusait plus ils se déchaînaient contre les autres. Lors d’un synode, quelques-uns avouèrent leur crime et furent absouts. Cependant les schismatiques firent un soi-disant concile où ils condamnèrent Cécilien pour avoir communié avec les traditeurs ; mais un concile tenu par le pape Mildiade à Rome avec tous les évêques d’Italie et des Gaules justifia Cécilien et condamna les schismatiques.

 

Le schisme conduit à l’hérésie, les Donatistes en sont un exemple. Ils disaient que Cécilien et les autres n’avaient pas de vrais sacrements contrairement à eux, bien qu’ils acceptent à leur communion des profanes traditeurs. Ils insultaient les catholiques en les traitant de païens, d’idolâtres et de traditeurs et rebaptisaient tous ceux qui venaient dans leur secte. Ils disaient que les catholiques ne pouvaient pas ordonner de vrais prêtres etc.

 

Le nom de Donatiste vient de Donat évêque de Cases-Noires.

 

Leur erreur capitale fut condamnée en 314 lors du célèbre concile d’Arles où se trouvèrent des évêques de toutes les provinces de l’empire. Alors les schismatiques firent appel à l’empereur Constantin ; mais ce dernier après avoir bien analysé la situation publia en 316 des lois sévères contre les Donatistes qui refuseraient de se soumettre.

 

Saint Optat accusa aussi les donatistes de penser que l’Eglise était faillible car elle était enfermée dans un coin d’Afrique, et qu’elle avait péri dans tout le reste du monde. Ils insistèrent et dirent malgré tout qu’eux seuls étaient l’Eglise.

 

En 347 parmi les Donatiens naquit une secte encore plus pure qu’eux-mêmes : les Circoncellions (leur nom vient circumcellas , car n’ayant pas de demeure fixe il tournaient autour des paysans pour mendier leur nourriture). En réalité c’était un amas de gens frustes et incultes, souvent issus de la campagne, qui voulaient se faire passer pour martyrs. Après avoir fait bombance pendant plusieurs jours, le ventre gonflé, ils se donnaient souvent la mort en se jetant d’une hauteur dans une rivière. Ils appelaient ça le martyre. Pour y arriver, ils demandaient à des étrangers, souvent des catholiques, de les aider. Ces derniers leur disaient qu’il fallait d’abord les attacher avant de les précipiter dans l’abîme. Alors ils les battaient jusqu’à ce qu’ils fussent revenus au bon sens et  guéris de leur aveuglement.

 

Tels sont les égarements lorsqu’on perd la Vérité. On a la preuve des errements du paganisme et c’est l’enthousiasme ridicule de notre siècle qui se produit par l’esprit d’irréligion.

 

Revenons au Donatistes. Leur secte très nombreuse dura pendant cent ans jusqu’au zèle du grand évêque d’Hippone.

 

Saint Optat réfute les sacrements donnés en dehors de l’Eglise. Il fait mention des exorcismes dont on se sert lors du baptême pour chasser les esprits impurs ; il parle souvent de l’huile sainte et du saint chrême.

Il raille les donatistes en disant :

 

- Tout le monde sait qu’on étend les linges sur les autels pour la célébration des Saints Mystères. L’eucharistie ne touche pas le bois des autels mais seulement les linges. Pourquoi donc vous voit-on briser, gratter et brûler le bois de l’autel ? Si l’impureté peut se communiquer à travers le linge, ne peut-elle pas aussi pénétrer le bois, et même la terre ? Si donc vous grattez les autels parce qu’ils sont impurs, je vous conseille de creuser la terre, et de vous y faire une fosse profonde, afin que vous puissiez offrir le sacrifice dans un lieu plus pur ; mais prenez garde de creuser jusqu’aux enfers, où vous trouveriez Coré, Dathan et Abiron vos maîtres.

 

Mais plus sérieusement il leur dit : vous avez fondu les vases sacrés pour les vendre à ceux qui voulaient bien acheter… O crime énorme ! O impiété inouïe ! Vos évêques ont commandé qu’on jetât l’eucharistie aux chiens, mais on vit là des marques sensibles de la colère céleste. Ces animaux enragés s’élancèrent contre leurs maîtres et déchirèrent les profanateurs.

 

Saint Optat accusait les Donatiste de beaucoup d’autres fautes qui seraient trop longues à énumérer. Ces hérétiques lavaient les palles, les linges et même les murs des églises qui avaient servi aux catholiques. Ils avaient forcé les vierges à quitter leurs voiles, ainsi que les petites mitres qu’elles portaient sur la tête comme des marques de leur état, afin d’en revêtir d’autres qui étaient d’une autre couleur et d’un autre tissu.

 

On ignore l’année de sa mort, on sait seulement qu’il vivait encore en 384.

4 juin 2021

SAINT QUIRIN

Evêque de Siscia, martyr (v ; 2020)

 

SAINT FRANCOIS CARACCIOLO

Confesseur, + en 1608

 

SAINT GAUTHIER

Abbé en Italie, + au XIIIè siècle

 

SAINT GAUTHIER

Abbé de Saint Wandrille + en 1150

 

SAINT PETROCK

Abbé dans la province de Cornouaille en Angleterre, VIè siècle

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commentaires

A
Je ne peux pas m'empêcher de faire des rapprochements avec les attitudes en religion, de certains de nos contemporains. L'histoire est un éternel recommencement, n'est-ce-pas ?<br /> <br /> Adeodat
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