Un maître d’école au village.
En Basse-Normandie, les curés convoquent souvent des assemblées d’habitants dont ils rédigent les actes dans des registres paroissiaux. Depuis longtemps ils contrôlent la tenue des écoles du village. Le 17 avril 1709, on procède ainsi à la désignation du maître d’école de Cairon (Calvados) :
- Aujourd’huy dimanche septiesme d’avril 1709, se sont assemblés devant nous, curé de Cairon et des Buissons, les paroissiens et les habitants de la dite paroisse, après en avoir esté avertis deuement au prosne de notre messe paroissiale pour establir une personne capable de tenir les petites écholles, pour instruire les enfants et leur apprendre les petits catéchismes, à prier Dieu, à lire, à écrire, desquels paroissiens les noms suivent, scavoir Maître Jean Feron, prêtre vicaire, maistre François Marie, trésorier, Jean Noir Cappez, Germain Lemonnier, Pierre Gondouin, Charles Regot, Anthoine Lucas, Jean Le Febvre, Pierre Marle, Thomas Roberge, Jean Cadot, André Le Carpentier et plusieurs autres, lesquels ont nommé et establits la personne de Ollivier Cauger, fils Roger, et ont lesdits paroissiens consenti que le trésorier lui paye par chacun an pour ses gages la somme de 20 L [Louis ou livres ?] sur le bien et revenu du dit trésor de l’église. Et pour favoriser ledit établissement, moy, dit curé, promet aussi audit Olivier Cauger, de lui donner pour chacun an la somme de 10 L au cas qu’il s’acquitte dignement de ladite charge de maistre d’écholle. En foy de quoy lesdits paroissiens ont signé le présent avec nous, fait le jour et an que dessus.
Suivent les signatures des participants.
Au XVIIIè siècle, Cairon et Les Buissons (aujourd’hui Villons Les Buissons) comprenaient respectivement environ 600 et 200 habitants.
Un des lecteurs peut-il donner la correspondance du salaire du maître d'école en € ?