SAINT JUSTINE de PADOUE
Justine souffrit à Padoue en 304 sous l’empereur Dioclétien, ou selon d’autres auteurs sous Néron.
Fortunat dit qu’elle fut la gloire de Padoue comme Saint(e) Euphémie en Calcédoine et Sainte Eulalie de Mérida en Espagne. Dans son poème sur Saint Martin, il recommande à ceux qui vont visiter Padoue d’aller baiser respectueusement le tombeau de la bienheureuse martyre. Vers le milieu du cinquième siècle, Opilion, préfet du prétoire, et honoré de la dignité de consul en 453, fit bâtir dans la même ville une église en l’honneur de Sainte Justine. Ses reliques qui s’étaient perdues (on les avait cachées durant la guerre d’Attila, qui détruisit l’Aquilée et Padoue), furent retrouvées en 1177, et on les garde en grande vénération dans l’église à son nom. Cette église fut rebâtie en 1501 ; elle est, avec le monastère des Bénédictins auxquels elle appartient, un des plus beaux édifices en ce genre.
En 1417, il s’établit dans ce monastère une réforme de l’Ordre de Saint Benoît, qui s’étendit dans diverses contrées d’Italie sous le titre de Congrégation de Sainte Justine de Padoue. Celui du Mont Cassin ayant embrassé la réforme dont il s’agit, devint le chef-lieu de la congrégation ; et le pape Jules II transféra de Sainte Justine au Mont Cassin, la dignité avec la juridiction de Président ou de Général. Depuis ce temps-là la congrégation porte le nom du Mont Cassin et est divisée en sept provinces. Le monastère de Sainte Justine est le second en rang de toute cette réforme. Saint Justine est, conjointement avec Saint Marc, patronne de Venise, et son image est gravée sur la monnaie de la république.
On trouve près du tombeau de cette sainte les reliques de plusieurs autres martyrs qui souffrirent avec elle suivant ses actes propres et ceux de Saint Prosdecime, et d’autres encore. Les reliques de Sainte Justine, renfermées dans une châsse, furent placées en 1502 sous le grand autel de l’église que l’on venait de bâtir. Quand le nouveau chœur fut achevé, on les transféra en 1627, avec beaucoup de solennité, dans une voûte magnifique pratiquée sous le maître autel aussi nouvellement construit.
A Venise une église célèbre porte le nom de Sainte Justine. Elle était anciennement collégiale ; mais elle appartient présentement à un monastère de religieuses [début XIXè siècle]. Le sénat y allait en procession le 7 octobre, en action de grâce de la victoire remportée sur les Turcs dans le golfe de Lépante [c’est peut-être toujours le cas aujourd’hui].
SAINT MARC
Pape, l’an 336
(Archives)
SAINT SERGE et SAINT BACQUE
Martyrs sous Maximien.
SAINT AOUT
Prêtre en Berry, + vers 560
SAINT PALLADE ou PALAIS
Evêque de Saintes, fin sixième siècle
SAINTE OSITHE
Martyre en Angleterre vers 870