SAINT WOLFGANG
Selon Radérus, Wolfgang descendait d’une famille illustre ; mais nous aimons mieux, selon l’ancien auteur de sa vie, dire que ses parents étaient de condition médiocre et originaires du Jura Souabe. Dès l’âge de sept ans, il fut placé sous la conduite de religieux du voisinage. Quelque temps après, il fut envoyé au monastère de Richenaw1. Wolfgang se lia d’amitié avec un jeune seigneur nommé Henri. Celui-ci était le frère de Poppon, évêque Wurtzbourg qui établit une grande école dans sa ville épiscopale et qui attira d’Italie un savant professeur nommé Etienne.
Ne voulant pas se séparer de son ami, Henri l’entraîna à Wurtzbourg où ils suivirent les leçons d’Etienne. Lorsque Wolfgang avait des difficultés dans ses études, il demandait toujours conseil à son ami. Etienne en fut jaloux. Il s’acharna sur ses deux élèves qui bientôt n’eurent qu’une envie, s’en aller loin du monde. Constatant le penchant de Wolfgang pour la solitude, Henri prit une autre direction spirituelle et suivit la voie de la cléricature jusqu’à être nommé archevêque de Trèves en 956. Il demanda alors à son ami de venir le rejoindre. Wolfgang y consentit à condition de pouvoir ouvrir une école. Henri le chargea d’une communauté ecclésiastique enseignante avec le titre de doyen.
Après le mort d’Henri, Wolfgang passa quelque temps avec Brunon, archevêque de Cologne, puis se retira au monastère d’Ensilden (probablement Einsiedeln en Suisse), gouverné par un Anglais, Georges. Celui-ci le nomma directeur de l’école du monastère qui devint bientôt la plus florissante du pays. Saint Ulrich, évêque d’Augsbourg, l’ordonna prêtre. Alors Wolfgang demanda à être missionnaire et partit pour la Hongrie en 972. Il emmena avec lui quelques religieux et fut retenu par l’évêque Passau qui le recommanda secrètement à l’empereur Othon II. Il lui dit qu'il était comme l’homme le plus capable de prendre le siège de Ratisbonne. Sans le prévenir, on envoya Wolfgang à Ratisbonne. A son arrivée, l’archevêque de Salzbourg, plusieurs autres évêques, les clercs et le peuple l’attendaient. L’élection faite, il fut conduit à Francfort où se trouvait l’empereur qui lui donna l’investiture temporelle de son évêché. De retour à Ratisbonne il y fut sacré.
Il continua à porter l’habit monastique et les observances de la condition monastique. Il réforma sa « maison » en supprimant les abus tant séculiers que réguliers. Il remplissait tous ses devoirs en prêchant, priant, faisant l’aumône aux pauvres et souvent il se retirait dans la solitude pour la contemplation.
Son diocèse, immense, comprenait alors une grande partie de la Bohême. Il accepta que cette partie forme un nouvel évêché qui eut Saint Adalbert pour évêque.
La réputation de Wolfgang était telle que Henri, duc de Bavière, lui confia l’éducation de ses enfants, à savoir Henri qui deviendra empereur d’Allemagne, Brunon, qui mourut évêque d’Augsbourg, Gisèle qui fut reine de Hongrie et Brigitte qui mourut abbesse d’un monastère à Ratisbonne.
Wolfgang mourut au cour d’un voyage qu’il avait entrepris et rendit sa vie à Dieu à Pupping en Autriche le 31 octobre 994. Son corps fut ramené à Ratisbonne et enterré dans l’eglise de Saint Emmeran. Après plusieurs miracles, le pape Léon IX le compta au nombre des saints en 1052. Ses reliques sont dans une châsse.
1. Augia, en latin. Monastère fondé par Charles Martel en 724, qui par la suite fera partie de l’évêché de Constance.
LE CHRIST ROI
Dernier dimanche d’Octobre
SAINT QUENTIN
Martyr en 287 (Archives)
SAINT FOILLAN
Martyr en 655 (Archives)