SAINTE LUCIE ou LUCE
Lucie, célèbre dans l’histoire de l’Eglise de Sicile, était issue d’une famille noble de la ville de Syracuse. Elle eut le bonheur d’être élevée dans la religion chrétienne. Elle était encore enfant lorsqu’elle perdit son père. Euthychie, sa mère, continua son éducation chrétienne. Lucie voua très tôt sa virginité au Seigneur, mais elle en garda le secret. Sa mère lui proposa de se marier et Lucie chercha tous les moyens pour empêcher ce projet.
Sur ses entrefaites, sa mère tomba malade avec des flux de sang réguliers et abondants qui durèrent quatre ans. Les médecins étaient incapables de la guérir et Lucie proposa à sa mère d’aller à Catane pour demander la guérison au Seigneur par l’intermédiaire de Sainte Agathe. Toutes les deux s'y rendirent et à force de prières, la mère fut guérie. Alors Lucie révéla à sa mère son vœu le plus cher, garder sa virginité pour se consacrer à Dieu. En reconnaissance de sa guérison, Euthychie autorisa sa fille à suivre son chemin.
Mais le jeune homme à qui elle était promise, païen, entra dans une grande colère et l’accusa d’être chrétienne devant le gouverneur Paschase. Nous sommes au temps de la persécution de Dioclétien. Le juge condamna Lucie à être exposée dans un lieu de prostitution ; mais Dieu veilla à sa pudeur. Après avoir voulu la faire renier à l’aide d’instruments barbares, on la remit, couverte de plaies, en prison où elle mourut en 304. Ces faits sont prouvés dans le sacramentaire de Saint Grégoire : Lucie était au nombre des vierges ayant payé leur attachement à Dieu de leur sang.
Le corps de Sainte Lucie resta plusieurs années à Syracuse, puis on le transféra en Italie continentale. Nous apprenons de Sigebert de Gemblours que l’empereur Othon Ier le fit porter à Metz. Il y est exposé à la vénération publique dans une chapelle qui fait partie de l’église Saint Vincent. Une partie de ses reliques, qui se trouvaient à Constantinople, sont maintenant à Venise.
Certains disent que, pour ne pas épouser son fiancé, elle s’arracha les yeux qui constituaient toute sa beauté, pour les lui offrir. C’est pour cette raison qu’elle est représentée les yeux à la main.
Pourquoi Sainte Lucie a-t-elle aujourd’hui si peu d’imitatrices parmi les femmes chrétiennes ?
SAINT JOSSE
Prêtre en Ponthieu, + vers 668 (Archives)
SAINT AUBERT
Evêque de Cambrai et d’Arras, + en 668
SAINTE ODILE
Abbesse de Hohenbourg en Alsace, + vers 720
BIENHEUREUX JEAN MARINON
Théatin, + en 1562