SAINT ARCHELAÜS

Au troisième siècle, parmi les chrétiens qui édifiaient l’Eglise de Cascar, (Carcar ou encore Carnes) en Mésopotamie se distinguait un homme parmi les autres : Marcel.

Cet homme riche avait une charité naturelle envers les veuves, les orphelins et les malheureux de toute espèce. Ils trouvaient tous en lui un père. Non seulement il recevait des malheureux dans sa maison, mais il avait construit des hôtelleries pour les étrangers de passage.

Les soldats de l’armée romaine en garnison à Cascar avaient enlevé plus de sept mille chrétiens dans un lieu de pèlerinage où ils s’étaient rendus pour demander à Dieu la pluie lors d’une grande sécheresse. Ils offrirent à l’évêque Archelaüs de les mettre en liberté, s’ils pouvaient payer leur rançon. Ce saint évêque alla trouver Marcel qui donna la somme demandée.

La réputation de Marcel parvint jusqu’à Manès¹ ou Manichée  échappé de la prison où Sapor, roi de Perse,  l’avait fait enfermer ; il écrivit à Marcel une lettre emplie d’éloges mais dans laquelle il dissimulait ses erreurs d’hérétique. Il lui semblait important de rallier à la secte un homme important et de mérite. Marcel fit part de cette lettre à Archelaüs. Il fut convenu qu’il attirerait Manès à Cascar. Il vint en effet, mais lors de conférences publique que donnait l’évêque, il fut découvert. Obligé de fuir, il se retira dans le village de Diodoride dans le même diocèse. Le curé du lieu le fit également taire ; mais comme cet hérésiarque voulait encore discuter, le curé alerta son évêque et le pria de lui donner des réponses capables de contrer cet hérétique. Archelaüs lui envoya un précis des raisons qui montraient l’extravagance du système de Manès. De plus, l’évêque se rendit lui-même auprès de Manès et remporta une victoire.

Manès retourna à la forteresse d’Arabion, d’où il était venu. Vararane II, roi de Perse, le fit arrêter, condamner et écorcher vif.

Archelaüs, bien au courant de la doctrine de Manès écrivit l’histoire de cette secte en syriaque. Elle fut par la suite traduite en grec et en latin. A la suite de cet article, Saint Jérôme compta Saint Archelaüs au nombre des auteurs ecclésiastiques.

1. Manès, Mani en Persan, est le fondateur de la doctrine appelée l'hérésie du manichéisme. Son erreur se répandit de l'Afrique à la Chine, aux Balkans, et à la Péninsule Arabique; même Saint Augustin, au début, a été influencé par le manichéisme.

SAINT ETIENNE

Diacre, premier martyr (Archives)

SAINT DENIS

Pape (Archives)