SAINT NICET ou NICETIUS ou encore NIZIER
Nicet reçut son instruction dans un monastère. Ses qualités dans la science et la vertu le firent connaître à la cour. Le roi Thierri l’honora d’une estime particulière et lui fit accepter l’évêché de Trèves en 527.
Théodebert, fils et successeur de ce roi, eut pour Nicet les mêmes égards ; mais Clotaire Ier, oncle de Théodebert, ayant réuni autour de lui une cour française, n’eut pas les mêmes attentions pour l’évêque Nicet. Il le fit bannir à cause de sa rigueur, mais son exil ne dura pans longtemps, car Sigebert qui succéda à son père Clotaire ne voulut prendre possession de son royaume que lorsque Nicet eut réintégré son évêché.
Les prédications de Nicet, ses bonnes œuvres et sa douceur le firent apprécier universellement et ses miracles s’ajoutaient à son éclat.
Il assista en 535 au second concile de Clermont et au cinquième d’Orléans en 549, puis au second de Paris en 551. Quatre ans après, il assembla lui-même un concile à Toul ; mais bien que protégé par le roi Sigebert il eut des contradicteurs. Il n’en continua pas moins à condamner les mariages incestueux et défendre la doctrine de l’Eglise contre les Ariens et les Eutychiens. Nous possédons encore deux lettres de lui à ce sujet.
La première écrite en 561 est adressée à Clodosinde, princesse catholique. Elle était fille de Clotaire Ier et avait épousé Alboin, roi des Lombards, un arien. Nicet lui avait demandé de convertir son mari à la foi catholique.
- Que le roi Alboin envoie à l’église de Saint Martin de Tours ses députés : si ceux-ci veulent y entrer, ils y verront les aveugles éclairés, les sourds entendre, les muets parler, les lépreux et autres malades guéris… Que dirai-je des saints évêques Germain, Hilaire et Loup, qui opèrent tant de miracles que nous ne pouvons les raconter tous ? Non : le démon n’exorcise pas le démon. Que n’avez-vous pas vu au tombeau des saints évêques Médard et Rémi ? Vous avez entendu raconter à votre aïeule Clotilde ce qu’elle fit pour convertir le roi Clovis.
La seconde lettre du saint évêque est adressée à l’empereur Justinien qui était tombé dans l’erreur des incorrupticoles. Ces hérétiques soutenaient que le corps de Jésus-Christ dans sa vie mortelle avait été impassible (qu'Il n'avait pas souffert). Nicet ne craignit pas de dire à Justinien que son nom était anathématisé en Italie, en Afrique, en Espagne et dans les Gaules, depuis la publication de l’édit où il ordonnait aux évêques de souscrire à son erreur.
On découvrit il y a quelques années deux autres ouvrages de notre saint. Le premier est un traité de la veille dans la prière, et le second est intitulé du bien ou de l’unité de la psalmodie.
Saint Nicet mourut vers l’an 566. Tous les grands hommes qui ont vécu en son temps lui rendent un hommage unanime.
SAINT SABAS
Abbé en Palestine, l’an 532 (Archives)
SAINTE CRISPINE
Martyre en Afrique en 304 (Archives)