L’empereur Dioclétien, mort en 305, mène la vie dure aux chrétiens d’Espagne. Sainte Eulalie est l’une de ses victimes.
Originaire de Mérida (Espagne, Estrémadure), elle naît dans une famille chrétienne prospère. A l’âge de treize ans, on la force à comparaître devant un juge impérial, chargé d’appliquer les mesures les plus coercitives à l'encontre des chrétiens. Un édit a donné l’ordre aux chrétiens de participer à un sacrifice public aux dieux païens, de brûler de l’encens en leur honneur avec le foie d’animaux sacrifiés.
Son accusateur presse Eulalie de questions et la prévient : son sort est scellé d’avance. Contre toute attente, l’adolescente, chrétienne fervente, ne se démonte pas. Elle l’interpelle dans les termes suivants : « Quelle fureur vous anime ? Vous perdez vos âmes en les abaissant devant des pierres taillées par le ciseau. Isis, Apollon et Vénus ne sont rien car ces statues ont été faites de main d’homme. Et l’empereur aussi n’est rien puisqu’il adore les choses faites de main d’homme. »
Le juge, ivre de colère, ordonne qu’on se saisisse de cette « furieuse » et qu’on la soumette à la torture. Et de dire à Eulalie : « Daigne seulement toucher du bout de tes doigts un peu de sel et quelques grains d’encens. »
Elle refuse à nouveau.
Son corps est lacéré avec des pointes métalliques puis elle est dévêtue brutalement et amenée sur un bûcher où elle doit mourir brûlée vive.
Elle est sur le point de rendre son âme à Dieu, les bras en croix, au milieu d’un foyer qui va l’engloutir à jamais.
Soudain, une colombe « plus blanche que la neige » apparaît mystérieusement au niveau de son visage, sans craindre la chaleur et les flammes. Après un court moment, l’oiseau immaculé se pose au-dessus de la tête de sainte Eulalie, puis, en un éclair, monte vers les cieux.
Saint Augustin et d’autres ont évoqué ce miracle.
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