Le 29 janvier 1360, Villana de Botti, la trentaine, née à Florence (Italie, Toscane), épouse devenue membre d’un tiers-ordre dominicain (les Sœurs de la Pénitence), gratifiée de grâces extraordinaires comme les stigmates, agonise. Elle a 30 ans.
Allongée sur son lit de souffrance, elle demande à ses sœurs de lui lire une dernière fois le récit de la Passion. Elle rend son âme à Dieu lorsqu’elle entend les mots : « Inclinant la tête, il remit l’Esprit. » (Jn 19, 30)
Une foule se presse dès le lendemain pour voir et, si possible, toucher le corps de la bienheureuse. On s'agenouille, on prie, on tente d’arracher un bout de ses vêtements…
Mais rien ne se passe comme prévu. Au bout d’une journée, le corps de Villana ne présente aucun signe de corruption cadavérique.
Trois jours passent. Sa dépouille demeure rigoureusement identique. On se souvient qu’aucun traitement de conservation des tissus ou de momification n’a été appliqué.
Au terme de la première semaine, le bruit de son incorruption se répand à travers la région. Appelés à la rescousse, des médecins constatent la réalité du phénomène.
Le corps reste dans cet état pendant 37 jours : frais, souple, vivant.
Villana est béatifiée le 27 mars 1824.
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