En 1273, Thomas d’Aquin n’a plus que quelques mois à vivre. Proche de la cinquantaine, il est l’un des plus grands intellectuels de son époque. Son œuvre est célèbre d’un bout à l’autre de l’Europe.
Le chapitre provincial des Dominicains de Florence (Italie, Toscane) l’a chargé d’organiser une école de théologie. Le pape Grégoire X l’invite au concile de Lyon (France) qu’il est sur le point de convoquer.
Si son zèle pour Dieu et l’Église demeure intact, Thomas sent la fatigue l’envahir peu à peu.
Le 6 décembre 1273, jour de la fête de saint Nicolas, tandis qu’il célèbre la messe dans la chapelle dédiée à ce saint au couvent dominicain de Naples (Italie), le « Docteur angélique » tombe en extase. Après quelques instants, il revient à lui, achève la cérémonie puis retourne à la sacristie où il rencontre son secrétaire, le frère Réginald de Piperno.
Le saint lui fait part de ce qu’il vient de vivre : une expérience unique. Le Christ en croix s’est montré à lui, entouré d’une lumière indescriptible, avec son humanité souffrante.
Puis il annonce à Réginald, interloqué, qu’il n’écrira plus ! « Je ne peux plus. Tout ce que j’ai écrit me semble comme un fétu de paille, en comparaison de ce que j’ai vu. »
Thomas rend son âme à Dieu quelques mois plus tard. Il est devenu Docteur de l’Église en 1567.
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