Le franciscain Conrad est issu d’une famille noble italienne. Un religieux avait prédit à sa mère que son fils deviendrait un saint.
Enfant, il a un camarade nommé Girolamo devant lequel il lui arrive de s’agenouiller respectueusement. Quand on lui demande la raison de ce geste, il répond qu’il a vu les « clés du Ciel » dans les mains de son ami. Girolamo deviendra Pape sous le nom de Nicolas IV.
Conrad enseigne la théologie à Rome et à Paris, en menant une vie de prière exceptionnelle. Chaque Vendredi saint, il semble accompagner Jésus jusqu’à la Croix, étape après étape.
Ce jour-là, le Christ lui apparaît, souffrant, couronné d’épines. Peu après minuit, le bienheureux ressent d’atroces douleurs dans les paumes des mains, dans les pieds, au côté et à la tête. Du sang coule de ses blessures. Ravi en extase, Conrad gémit et prie. Les Franciscains de son monastère observent qu’il se comporte comme s’il gravissait un chemin pentu en portant un objet d’un poids énorme.
Son martyre dure toute la nuit. Vers 9 heures du matin, il se tait, son corps devient raide et tout indique qu’il entre en agonie.
Dans l’heure qui suit, Conrad revient à lui ; ses plaies se sont refermées d’elles-mêmes, sans aucune intervention humaine. Ce phénomène épouse parfaitement le temps liturgique de l’Église.
|