Venue au monde en 1238 dans une famille de la noblesse italienne, Emilie désire se consacrer à Dieu dès l’adolescence. Elle prend l’habit chez les Dominicaines à 18 ans. Elle se révèle rapidement une contemplative exceptionnelle et une travailleuse dévouée jusque dans les tâches les plus humbles.
Un jour, Emilie est appelée à l’infirmerie où l’une des sœurs est alitée, gravement souffrante. Elle lui prodigue soins et soutien. La malade lui fait des confidences à voix basse, tant sa fatigue est extrême, contraignant Emilie à redoubler d’effort pour la comprendre.
Vers 10 heures, les cloches sonnent, prévenant du début de la messe conventuelle. Absorbée par le dialogue avec la mourante, Emilie choisit de ne pas quitter l’infirmerie et de ne pas aller à la messe.
Le temps passe. La malade finit par s’assoupir. Emilie se dépêche et pénètre dans l’église à la fin de la communion. « C’est un difficile sacrifice que je m’impose », se plaint-elle silencieusement au Seigneur.
Face à elle, sans qu’elle ait eu le temps de s’agenouiller, un ange apparaît dans une lumière diaphane. Il tient une hostie d’un blanc immaculé entre ses mains qu’il élève au-dessus du visage de la sainte, puis, se rapprochant d’elle, lui dépose délicatement sur la langue.
Emilie rend son âme à Dieu le 4 mai 1314. Son culte est approuvé en 1769 par Clément XIV.
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