Jean-François Régis, jésuite canonisé en 1737, a accompli d’innombrables miracles. En 1832, l’abbé Dellorcour, curé de Saint-Blandin (France, Isère) rapporte le fait suivant remontant huit ans auparavant :
« Je me fais aujourd’hui un devoir de rapporter ici une guérison d’yeux que je ne puis regarder que comme miraculeuse. Après avoir consulté les médecins les plus habiles pendant six mois, n’obtenant par ces moyens aucun soulagement, souffrant de tiraillements de nerfs épouvantables, il me vint subitement à l’esprit d’avoir recours à saint Jean-François Régis.
Je lui vouai sur-le-champ une neuvaine que je commençai par la confession et la communion. Je me sentis d’abord un peu soulagé ; ce soulagement alla de mieux en mieux jusqu’à la fin de la neuvaine que j’eus le bonheur de terminer comme j’avais commencé, c’est-à-dire par la confession et la sainte communion.
Je fit célébrer ce même jour la messe dans l’église de Saint-Antoine, diocèse de Grenoble (France, Isère). Il est à noter que, pendant tout le cours de la maladie, j’étais obligé de porter des lunettes de verre bleu ou un bandeau devant les yeux. Avant de faire la sainte communion, je quitte mes lunettes dont jusqu’à présent je n’ai jamais eu besoin de me servir. Après mon action de grâces, je remonte à ma chambre, je reprends le cours de mes études suspendues depuis six mois, et je n’ai point discontinué depuis ce temps-là. Je n’ai jamais plus éprouvé aucun mal, et aujourd’hui j'exerce le ministère dans la paroisse de Saint-Blandin. »
Il termine ainsi : « Je pourrais apporter à l'appui de ce fait au moins mille témoins et le témoignage de plusieurs médecins qui connaissaient ma maladie, et qui ont été dans le plus grand étonnement en apprenant ma guérison aussi prompte. ».
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