Née à Montefalco (Italie, Ombrie), Claire, religieuse augustine, est une grande mystique. Elle rend son âme à Dieu le samedi 17 août 1308.
L’une de ses sœurs en religion émet l’idée qu’il faut embaumer le corps et, qu’à cet effet, il est nécessaire de l’ouvrir. L’opération est pratiquée par sœur Françoise en présence de trois autres augustines.
Lorsque sœur Françoise parvient au cœur de Claire, c’est la stupeur : l’organe est « d’une grandeur extraordinaire ». Il est alors placé dans une écuelle de bois qui est déposée provisoirement dans une boîte.
Le lendemain, après les obsèques, sœur Françoise, entourée de trois religieuses, retire le cœur de la boîte où il avait été placé et le fend avec un rasoir.
« Invraisemblable », « insensé » : les religieuses n’ont pas de mot pour parler de ce qu’elles découvrent. « La figure d’un crucifix, formé de chairs entremêlées de filaments, placé dans une cavité ayant elle-même la forme d’une croix » !
Poursuivant l’investigation, sœur Françoise découvre un autre nerf à l’intérieur du cœur qui « faisait saillie sur la paroi intérieure ; en l’observant, les religieuses reconnaissent qu’il a la figure du fouet avec lequel le Sauveur, attaché à la colonne, a été flagellé. »
La sœur Marine s’est alors souvenu qu’en 1301, Claire lui avait raconté que le Seigneur lui était apparu sous l’aspect d’un pèlerin portant une croix sur l’épaule et lui avait dit vouloir la planter dans son cœur.
Claire a été canonisée en 1883 par Léon XIII. La découverte des instruments de la Passion retrouvés dans son cœur a été retenue comme le premier miracle par le Saint-Siège.