En 1938, Jeanne Frétel, 24 ans, habitante de Rennes (France, Ille-et-Vilaine), tombe gravement malade : péritonite tuberculeuse.
Jeanne subit dans les années qui suivent sept opérations chirurgicales à l’abdomen qui n’améliorent pas son état. Depuis 1945, elle est alitée jour et nuit.
Le 4 octobre 1948, elle se rend au pèlerinage du Rosaire à Lourdes (France, Hautes-Pyrénées). A cette date, son état est jugé extrêmement grave : vomissements, ventre ballonné, douleurs atroces. On l’a placée sous morphine.
Les 6 et 7 octobre sont les pires journées que Jeanne a vécu depuis longtemps. Conduite à la grotte et aux piscines, elle endure un véritable calvaire.
Le lendemain, elle est mourante. On la transporte à la messe des malades de 7h30 à l’autel de sainte Bernadette.
Du fait de ses vomissements continus, le prêtre hésite à ce qu’elle reçoive l’eucharistie. Le brancardier insiste. Une petite parcelle d’hostie est posée sur sa langue...
Jeanne parvient à avaler le Corps du Christ. En quelques secondes, un changement se fait en elle : les vomissements cessent, les douleurs disparaissent et elle reprend peu à peu conscience.
« J’avais toujours le ventre dur et ballonné, mais je ne souffrais plus du tout. On me donna une tasse de café au lait que je pris avec appétit et que je gardai », précise-t-elle.
Après la messe, Jeanne est conduite à la grotte de Massabielle sur son brancard. Parvenue à cet endroit, c’est le choc : « J’eus la sensation qu’une personne me prenait sous les bras pour m’aider à m’asseoir. Je me suis trouvée assise. Je me suis retournée pour voir qui avait pu m’aider, mais je n’ai vu personne. Aussitôt assise, j’ai eu la sensation que les mêmes mains qui m’avaient aidée à m’asseoir, me prenaient les mains pour me les mettre sur le ventre. Je me suis aperçue que mon ventre était redevenu normal. »
Dans les minutes qui suivent, Jeanne est prise d’une « faim extraordinaire ».
L’après-midi, la miraculée se lève seule et s’habille normalement. Le voyage de retour vers Rennes n’entraîne aucune fatigue.
Le 20 novembre 1950, après avis favorable du Bureau médical de Lourdes, Mgr Roques, archevêque de Rennes, a déclaré miraculeuse la guérison de Jeanne Frétel.