Vous pouvez les prendre tous ! Gâteaux maison, évidemment ! 😊😋
En hommage à notre excellent pape Benoît XVI, voici quelques extraits de la préface de l'ouvrage de P. Seewald :
Témoignage de Peter Seewald (préface de son ouvrage Benoît XVI,dernières conversations, Ed. Fayard.)
A y regarder de plus près, celui que l’on surnommait péjorativement « le panzer-cardinal » n’incarnait pas le passé mais l’avenir, une nouvelle intelligence dans la connaissance et l’expression des mystères de la foi. Il possédait l’art bien particulier de débrouiller les sujets les plus complexes, de voir au-delà de la surface des choses. Science et religion, physique et métaphysique, pensée et prière – Ratzinger rassemblait tout cela pour aller véritablement jusqu’au cœur des questions. De plus, la beauté de son langage accentuait encore la profondeur de ses pensées. « La théologie, déclare-t-il, est la réflexion sur ce que Dieu nous a prédit, sur ce qu’Il a prévu pour nous. » Pour pouvoir recevoir, cependant, il faut savoir écouter. Si l’on ne veut pas seulement impressionner les hommes mais les conduire vers Dieu, le verbe a besoin d’inspiration (…)
Les partisans de Benoît XVI ont bien des raisons de le regretter : ses allocutions si intelligentes, capables de rafraîchir la raison et de réchauffer le cœur ; la richesse de sa langue, l’honnêteté de ses analyses ; l’infini patience avec laquelle il savait écouter les autres ; l’élévation qu’il a incarnée comme peu d’autres hommes d’Eglise. Et bien sûr aussi, son sourire timide et surtout, l’importance extrême qu’il attache à la raison, laquelle, garante de la foi, préserve la religion chrétienne de toute dérive, des fantasmes et du fanatisme. Enfin, surtout, sa modernité que beaucoup n’ont pas su ou pas voulu reconnaître. Il lui est resté fidèle, également, dans sa disposition à accomplir des actes que personne n’avait entrepris avant lui(…)
Avec le départ de Benoît XVI, c’est la fin d’une époque, peut-être même la fin d’une ère, un de ces moments qui marquent un tournant majeur de l’histoire dans la succession des millénaires. Les huit années de son pontificat ont été semblables aux grands exercices spirituels dont l’Eglise avait besoin pour consolider sa forteresse intérieure et renforcer son âme. En ce sens, le dernier pape d’une époque en déclin a bâti le pont permettant l’avènement d’une ère nouvelle – quel que soit l’aspect qu’elle prendra. Benoît XVI, comme le résume son successeur, a été « un grand pape » : « grand par la force et la pénétration de son intelligence, grand par sa contribution majeure à la théologie, grand par son amour à l’égard de l’Eglise et des êtres humains, grand par sa vertu et sa religiosité. » « Cet esprit, a déclaré le pape François, loin de s’effriter avec l’usure du temps, apparaîtra toujours plus grand et plus puissant de génération en génération. »
Benoît XVI, un homme remarquable.
Passez une douce journée.
LR