Un jour, Nectar, père de Médard, riche aristocrate à la cour du roi Childéric, charge son fils de veiller à la garde des chevaux dans un pré.

Tandis qu’il s’acquitte de cette fonction, Médard voit venir à lui un soldat franc portant sur ses épaules une selle et une bride.

- « Pourquoi voyagez-vous ainsi ? » lui demande-t-il. - « Hélas ! » répond le guerrier, mon cheval vient de mourir, et j’ai dû me charger des harnais, ne sachant comment je pourrais me procurer une autre monture. - « Au nom du Seigneur », répond le jeune gardien, « prenez un de ces chevaux ». Le soldat hésite, mais, sur les instances de l’adolescent, il se décide à obéir.

Médard regarde tranquillement s’éloigner le cavalier lorsqu’il aperçoit non loin de lui un serviteur chargé de le remplacer.

Sur ces entrefaites un violent orage éclate et Médard doit rester au milieu de la prairie sans pouvoir s’abriter ; à cet instant, un aigle aux ailes étendues apparaît au-dessus de sa tête, le protégeant contre l’averse. Le serviteur, étonné de la merveille dont il vient d’être témoin, retourne en faire part à son maître, et celui-ci accourt avec ses gens. On est au comble de l’admiration et tout le monde rentre à la maison joyeux et louant Dieu.

Mais peu après on s’aperçoit qu’il manque un cheval !

On interroge l’enfant qui raconte naïvement ce qui lui est arrivé. Puis, Médard demande à ce que l’on recompte le nombre de chevaux : cette fois, il n’en manque pas un !

Médard deviendra l’évêque de Noyon (France, Oise) dont la sainteté est reconnue de tous.