En 1750, saint Paul de la Croix, fondateur des Passionnistes, prêche une mission près de Camerino (Italie).
Cette ville est alors la proie d'une bande de malfaiteurs, commandée par Horace, chef de contrebandiers spécialisé dans les fraudes douanières et criminel à ses heures.
Un jour, Horace demande à assister aux exercices religieux du missionnaire, au grand étonnement de ses acolytes. Il écoute en silence les paroles de Paul qui le captivent. Il finit par réaliser la noirceur de son âme. Il décide de se confesser, non à Paul, mais au prêtre qui l’accompagne.
Doué du charisme de lecture des âmes, Paul se dit alors que l’absolution qu'Horace vient de recevoir sera insuffisante pour qu’il se convertisse définitivement. Il fait appeler l'homme, plante son regard dans le sien puis lui énumère tous les péchés commis depuis son enfance ! Le caporal n’en revient pas : il n’a jamais rencontré ce prêtre !
Troublé, Horace lui dit : « Tout cela est vrai, mais je viens de me confesser. » Le saint lui explique qu’il n’y a aucune contrition dans son cœur.
Cette parole a l’effet d’un coup de tonnerre. Horace s’agenouille et, les larmes aux yeux, demande au saint de l’entendre en confession.
Voyant le changement impensable survenu chez Horace, ses complices supplient Paul à leur tour de les absoudre.
Paul a adressé par la suite une supplique au pape Benoît XIV, afin qu’il accorde pardon et grâce à l’ancien malfaiteur.
Horace s’est radicalement converti depuis ce jour, vivant en chrétien jusqu’à sa mort, quinze ans plus tard.