L’existence de Jeanne est marquée au sceau de la pauvreté. Née dans une famille de travailleurs agricoles près de Castello di Signa (Italie), elle aide, dès l’âge de sept ans, ses parents aux tâches domestiques et agraires. Ses connaissances en matière de foi se limitent à quelques prières.
Pourtant, dès ses dix ans, elle reçoit des signes extraordinaires de Dieu et, devenue adolescente, elle veut servir Jésus sa vie durant. Elle devient ermite près de son village natal.
Un jour, une certaine Ciava, mère de famille, voisine de l’ermitage de Jeanne, avec laquelle elle est entrée en relation, prépare un gâteau (un « focaccia ») à l’occasion de l’anniversaire de son mari. Après la cuisson, elle en coupe un bon morceau qu’elle apporte à la bienheureuse.
En chemin, elle se rend compte que la taille du gâteau qu’elle transporte est trop grosse : le soir venu, le reste du focaccia ne suffirait pas, sans compter que la bienheureuse jeûne continuellement. Mais elle poursuit son chemin et ne dit mot à son amie ermite.
Rentré chez lui, le mari s'étonne de l'absence de son épouse qui n’est pas encore revenue de l'ermitage. Soudain, une odeur délicieuse provenant de la cheminée parvient à lui. Il s’approche, se penche vers le récipient et découvre à son grand étonnement un magnifique gâteau, plein et entier…
Dès 1383, une fête solennelle est décidée en l’honneur de Jeanne et en 2007, à l’occasion du 700e anniversaire de sa mort, le pape Benoît XVI annonce une indulgence plénière pour les pèlerins de Castello di Signa.