Le 11 juillet 1946, vers 20h30, Benjamin Modzel, ouvrier de la compagnie Internationale Detrola Corporation de Détroit (États-Unis), travaille à décharger un camion. Le conducteur fait une fausse manœuvre. Benjamin tombe sous les roues de l'engin. Il est littéralement écrasé : toute la région de l’estomac et de l’abdomen est gravement atteinte.

Au Detroit General Hospital où il est transporté, on ne cache pas la gravité de son état. L’aumônier lui administre l’extrême-onction. Vers 23h30, un chirurgien assisté de quatre médecins tente l'opération de la dernière chance. Mais après trois heures de travail, craignant une mort imminente, les médecins interrompent tout. On informe la famille : il n’y a plus rien à faire. La compagnie d’assurances est avertie à son tour.

Dans les bureaux de cette société travaille alors Rose Marie Schnell. Ancienne élève d'une école catholique de Winnipeg (Canada), elle a une grande dévotion envers la mère Marie-Rose Pellesi.

Informée de la gravité de l’accident, Rose Marie se dit que mère Marie-Rose peut faire quelque chose. Elle porte à l'hôpital une petite relique de la bienheureuse qu'elle conserve à son domicile. Arrivée sur place, elle laisse ce bien au bureau de l’aumônier, le père Daniel Dougherty, absent à ce moment-là, avec une note le suppliant de la remettre à Benjamin. À son retour, le prêtre s’exécute.

Le lendemain matin, le chirurgien constate que son état est très bon. La situation s’améliore dans les heures suivantes à tel point qu’après deux semaines, Benjamin quitte l’hôpital ; deux mois plus tard, il reprend son travail, sans aucune suite de son accident. Il meurt vingt-trois ans plus tard d’un cancer au cerveau.

Rose Marie Schnell est devenue religieuse rédemptoriste. Mère Marie Rose de Jésus, née Bruna Pellesi, est béatifiée en 2007.