Saint Boniface est né de parents orfèvres chrétiens à Ixelles, aujourd'hui Bruxelles (Belgique), ville qui au XIIe siècle dépendait du diocèse de Cambrai (Nord). Un jour de 1181, sa mère, enceinte de lui, se rend à l’église de sa paroisse pour entendre la messe. Il est de bonne heure mais le temps est clair et le soleil brille déjà. Au coin d'une rue, elle aperçoit un « vénérable vieillard », pauvrement vêtu, qu'elle n'a jamais vu.

L'homme lui fait signe de s'approcher. Un peu surprise, elle fait quelques pas dans sa direction. Elle observe sans rien dire la physionomie de l'inconnu qui la captive : ses traits sont « angéliques » et il émane de sa personne une douceur incroyable. Il lui dit : « Le fils que vous allez mettre au monde sera illustré par sa science et sa doctrine, aimé de Dieu et des anges ». Après ces paroles, il disparut.

La prophétie s'est réalisée. Docteur en théologie, Boniface enseigne à Paris et à Cologne (Allemagne), puis devient évêque de Lausanne (Suisse), où il entreprend une réforme du clergé. « Homme honnête et bien lettré, son zèle pastoral lui attire amour et respect des fidèles. Des chanoines, refusant ses réformes, veulent le supprimer. Il leur échappe en trouvant refuge parmi les religieuses cisterciennes de l'abbaye de la Cambre où il repose.

En 1753, le pape Benoît XIV accorde au diocèse de Lausanne la fête de saint Boniface avec messe et office.