Nous savons qu'un ange est apparu à quatre reprises aux trois petits voyants de Fatima (Portugal), plusieurs mois avant la première apparition de la Vierge Marie, pour les préparer à la venue de la Mère de Dieu. Le second mémoire de sœur Lucie, écrit en novembre 1937 à la demande de Mgr José Alves Correia da Silva, évêque de Leiria, décrit ces manifestations angéliques.
En 1915, les trois pastoureaux voient l'ange pour la première fois à Aljustrel (Portugal), sur la colline du Cabeço. Il apparaît une seconde fois au printemps de 1916, puis une troisième l'été suivant et, enfin, une ultime fois au début de l'automne.
Au cours de cette quatrième manifestation, les enfants se mettent à réciter une prière que l'ange leur a apprise précédemment : « Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime… ». Soudain, une « lumière inconnue » apparaît au-dessus d'eux. L'ange se tourne dans sa direction et de sa main gauche fait un geste comme s'il voulait saisir cette clarté. Les pastoureaux s'aperçoivent alors qu'il tient dans la main gauche un calice d'une beauté inouïe. Ils sont émerveillés : au-dessus du calice est suspendue une hostie d'où coulent des gouttes de sang à l'intérieur du saint récipient.
L'ange laisse le calice « flotter » en l'air, s'approche des enfants et leur fait répéter par trois fois une longue prière : « Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ , présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages… »
Ensuite, l'ange se relève, saisit le calice et l'hostie, fractionne celle-ci en trois et communie chacun des enfants en disant : « Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ horriblement outragés par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu. »
Enfin, il se prosterne à nouveau jusqu'à terre et reprend avec les petits : « Très Sainte Trinité… » Puis il disparaît.