Le 7 décembre 1988, des élèves d'un collège de Santiago du Chili passent une après-midi de détente au Stade de la Banque du Chili. Parmi elles, Marcela Antúnez Riveros, bonne élève de 11 ans, aime la baignade, bien qu'elle ne sache pas nager.
Après le déjeuner, les fillettes doivent se reposer une heure avant d'aller à la piscine.
Marcela désobéit et se rend seule au bassin. Mais elle est prise d'un malaise, perd l'équilibre et tombe à l'eau. Elle crie au secours mais il n'y a personne. Elle coule à pic. Il est 15 heures.
Lorsque Juan, moniteur de la piscine, la sort de l'eau, elle est « toute violette, la langue sortie, les yeux révulsés, flasque et le ventre gonflé. » Tout le monde pleure. L'une des élèves demande qu'on prie Thérèse des Andes pour sauver Marcela. Mais malgré les supplications, le bouche à bouche et les messages cardiaques, la petite ne donne aucun signe de vie. Elle est admise dans cet état dans une clinique proche, à 15h34 exactement. Le docteur Gabriel Muñoz déclare : « Mon pronostic était très pessimiste. »
Mais lorsque Marcela est transférée à l'unité de soins intensifs, quelques minutes après son admission, elle se met à respirer spontanément. Le docteur Erazo, neurologue, venu à son chevet, est stupéfait.
Combien de temps est restée Marcela sans respirer ? En voyant son état, le Docteur Muñoz a calculé qu'elle était restée plus de cinq minutes sous l'eau, durée à laquelle on doit ajouter le temps pris pour la repêcher, ainsi que celui pendant lequel elle gisait au bord de la piscine, puis enfin la durée du voyage en ambulance...
Marcela a quitté la clinique quatre jours plus tard, sans aucune séquelle. Thérèse des Andes a été béatifiée en 1987 puis canonisée en 1993 par saint Jean-Paul II.