Valeria Atzori est née à Cagliari (Italie) le 21 janvier 1986, à la 23e semaine de grossesse. Elle pèse 550 grammes. Transportée à l'Institut de pathologie néonatale de l'Université de Cagliari, ses jours sont comptés. Les médecins installent l'enfant dans un incubateur, mais son état est tel qu'il est impossible de surveiller les fonctions vitales. L'intubation est difficile en raison de la taille exiguë de la trachée.

Les deux parents, Pietro et Maria Giovanna, avaient placé leur futur enfant sous la protection du frère Nicola de Gesturi, le saint capucin de Sardaigne. Le soir du 21 janvier, une heure après la naissance, Pietro court au couvent des Capucins dans l'espoir de prier sur la tombe du « Frère silence ». Mais il trouve porte close. Au matin du 22 janvier, Pietro va au couvent des Capucins de la ville où un frère lui donne une photo du bienheureux Nicola et une image de Notre-Dame des Grâces. Parvenu à la maternité, Pietro fait déposer les deux images dans l'incubateur de Valeria.

Douze heures après, l'état de santé de Valeria se stabilise. Les jours suivants, Valeria résiste inexplicablement à de graves troubles : les poumons sont endommagés (« emphysème interstitiel généralisé » puis « dysplasie broncho-pulmonaire ») ; 111 crises d’arrêt respiratoire, dont 12 graves et prolongés, crises cardiaques... Mais le 28 mai 1986, les médecins abandonnent la partie : Valeria est guérie. 17 praticiens rédigent un rapport le 29 janvier 1988 : « Nous avions déjà eu d'autres enfants hospitalisés à 23 semaines. Tous sont morts dans les premières heures de leur vie. Le personnel médical de notre institution [...] est d’accord sur le fait que ce que la science n'a pas pu atteindre, une autre main a permis à Valeria de vivre ! » 60 000 personnes étaient venues rendre un dernier hommage au frère Nicola de Gesturi en 1958. Le 3 octobre 1999, l’Église l'a déclaré bienheureux pour l'éternité.