Le 12 octobre 2008, le père Jacek Ingielewicz célèbre la messe dans l’église Saint-Antoine de Padoue, à Sokólka (Pologne), en présence de plus de 200 personnes.
Pendant la communion, une hostie tombe sur le sol. Le père Jacek la ramasse immédiatement et la dépose dans un vase liturgique en argent.
Après la cérémonie, il remplit ce vase d'eau pour que l'hostie se désagrège progressivement. Puis il place l'objet dans un coffre-fort à l'intérieur de la sacristie, et informe le curé de la paroisse, le père Stanislaw Gniedziejko.
Ce dernier laisse le vase une quinzaine de jours dans le coffre-fort. Puis se rappelant enfin la présence du vase contenant l'hostie tombée à terre, il se rend à la sacristie et ouvre le coffre... Il manque de défaillir lorsqu'il constate que l'hostie ne s’est pas dissoute dans l’eau, et qu'une « forme », semblable à « une tache de sang », est apparue à sa surface.
Vivement ému, le curé rejoint Mgr Edward Ozorowski, évêque de Bialystok. A l'autre bout du fil, le prélat n'en revient pas. Il se rend au plus vite à la paroisse Saint-Antoine de Padoue.
Ce qu'il voit sur place le stupéfie : une partie de l’hostie, qui a été déposée sur un corporal, est ensanglantée et, de surcroît, l'évêque identifie parfaitement à sa surface une « substance organique ». Le 5 janvier 2009, l’évêque demande à deux professeurs de médecine de l’Université de Bialystok, Maria Elizabeth Sobaniec-Lotowska et Stanislaw Sulkowski, d’effectuer une analyse complète d’une parcelle de l’hostie.
A cet effet, le père Andrzej Kakareko, chancelier de l'évêché, remet à chacun un petit échantillon du Saint-Sacrement. Les analyses, menées de façon séparée par l'un et l'autre spécialiste, à l’Institut de pathologie de l’Université de Bialystok, parviennent à une conclusion identique : les deux échantillons qu'il ont analysés proviennent d'un « tissu d’un muscle cardiaque humain encore en vie, mais à l’agonie. »
Et les deux scientifiques de s'étonner également d'un autre fait : ce tissu humain est resté vivant après avoir été séparé de l'organisme auquel il appartenait. « L’état actuel des connaissances en biologie ne nous permet pas d’expliquer scientifiquement ce phénomène. » Et d'ajouter : « La structure des fibres du myocarde et la structure du pain sont si étroitement liées qu’on ne peut admettre une intervention humaine pour réaliser cela ».
Enfin, le sang recueilli sur l’hostie est du groupe AB... comme celui du Linceul de Turin, et comme celui du miracle eucharistique de Lanciano.
Le nonce apostolique à Varsovie communique le dossier à Rome. En septembre 2009, les fidèles polonais, mais aussi biélorusses et lituaniens, commencent à venir en pèlerinage à Sokólka.
Mgr Ozorowski a reconnu le caractère « miraculeux » du phénomène et il a fait placer l'hostie dans un ostensoir exposé à la dévotion de tous, dans une chapelle de l’église Saint-Antoine, elle-même élevée au rang de collégiale en 2009, puis de sanctuaire en 2017.