En février 1170, le froid hivernal malmène Novgorod (Russie ), et l'espoir a disparu parmi les habitants : des ennemis venus de Suzdal (Russie, oblast de Vladimir) assiègent la ville et s'apprêtent à donner l'assaut.

Novgorod se tourne alors vers Dieu et vers sa Mère. Au bout de trois jours, tandis qu'il prie devant une icône du Christ, saint Jean, patriarche de Novgorod, entend une voix qui lui ordonne d'aller à l'église du Saint-Sauveur, d'y retirer l'icône de la Mère de Dieu et de la porter sur les remparts de la cité. Au matin, le saint rapporte sa vision au peuple assemblé et envoie un diacre à l'église du Saint-Sauveur pour aller quérir l'icône.

Parvenu dans l'édifice, le diacre se prosterne devant cette icône puis tente de la saisir, mais son poids est tel qu'il échoue. Or, cette sainte image, entourée d'un tableau protecteur, ne pèse au plus que quelques kilos !

Revenu après de Jean, il lui explique sa mésaventure. Alors l'évêque aidé de laïcs partent à leur tour pour l'église où ils ont bien l'intention de rapporter l'icône. Sur place, avant d'entreprendre quoi que ce soit, ils récitent un hymne marial. Après la « sixième ode » (dite « Protectrice des Chrétiens »), l'icône se met à bouger d'elle-même. Saint Jean la saisit et avec l'aide de deux diacres la porte sur les murs de la ville.

Dans l'après-midi, les ennemis lancent l'assaut. C'est un déluge de flèches et de feu. Brusquement, l'icône tourne son visage en direction de Novgorod et des larmes se mettent à couler de ses yeux.

Parmi les assaillants, c'est la panique : l'obscurité s'est faite à leur niveau et ils ne voient plus rien. Épouvantés, ils s'enfuient à bride abattue.