Le 5 mai 2008, Emilly Maria de Souza, née le 2 août 2007 à Oroco (Brésil ) joue avec le fil d’un ventilateur. Elle met son doigt dans la prise de courant et reçoit une décharge électrique. Ses parents la découvrent huit minutes plus tard, « paralysée » et gémissante. Admise aux urgences, Emily est « violette, évanouie, sans pulsation, ni respiration », victime d'un « arrêt cardio-vasculaire ».
Le médecin de garde, le docteur Jairo de Lima Ferreira, dit aux parents : « votre fille est morte, que voulez-vous que je fasse ? » Le père supplie : « Elle n’est pas morte. Faites tout ce que vous pouvez ! ».
Le praticien tente de réanimer l’enfant pendant une heure jusqu'à ce que le cœur commence à donner un léger signe de vie. Peu après, Emily est transportée à l’hôpital Dom Malan où elle va rester seize jours. Le médecin qui la suit avoue aux parents : « Si Emily sort d’ici en vie, elle ne va plus ni voir ni entendre ni parler et encore moins marcher ». La petite sort de l'hôpital le 20 mai suivant, muette et aveugle ; elle ne fait que pleurer, la tête tournée en arrière.
Le lendemain, sur le conseil de Sœur Ana Célia de Oliveira, religieuse de la congrégation de Notre-Dame de l’Immaculée Conception fondée par Jeanne-Émilie de Villeneuve, une neuvaine débute en l'honneur de cette fondatrice. Celle-ci prend fin le 29. Une image de la fondatrice et une relique ont été placées sous la tête de l’enfant.
Le lendemain, à 18 heures, l'état clinique de la fillette change. En quelques heures, sa guérison est attestée par tous.
Le 6 mars 2014, la commission médicale de la Congrégation pour les causes des saints s'est prononcée à l'unanimité sur le caractère inexplicable, sans aucune séquelle, de cet « arrêt cardiaque respiratoire prolongé après une décharge électrique ».
Jeanne-Émilie de Villeneuve a été béatifiée en 2009 par le pape Benoît XVI puis canonisée en 2015 par le pape François.