Le prince Michel de Tver est considéré comme un saint de son vivant. En proie aux exactions des soldats de la Horde d'Or (Mongols), sa foi ne vacille pas.

Ces ennemis exigent de Michel qu'il se rende, sinon ils marcheront contre Tver (Russie). Le bienheureux n'a qu'une idée en tête : éviter de faire couler le sang.

Ses proches et sa famille, prévoyant une issue fatale, tentent de le dissuader de se rendre. En vain... Le prince accepte de se rendre à Sarai, lieu de résidence du chef des Mongols, acceptant sa mort pour épargner son peuple.

Emprisonné, portant au cou un carcan de bois qui lui immobilise les mains à la hauteur des épaules, Michel passe ses jours et ses nuits à chanter les offices liturgiques et les Psaumes.

Pendant la nuit du 21 au 22 novembre 1318, il est envahi par une grande paix. Une immense clarté descend sur lui. Son esprit est illuminé par une présence surnaturelle : Dieu l'informe qu'il va être assassiné, mais que par son martyre, il sera avec lui dans le paradis.

Le lendemain, il est autorisé à ouvrir son psautier. Il tombe sur ces paroles : « Les terreurs de la mort sont tombées sur moi [...] Jette ton souci sur le Seigneur, il ne laissera pas le juste éternellement agité par les flots ! »

Alors, rempli d'espérance, il accueille avec calme les soldats mongols qui le tuent à coups d'épée.