1634, Naples (Italie). Un jeune prêtre jésuite, Marcel Mastrilli, membre du collège napolitain de la Compagnie de Jésus, se rend comme chaque jour dans cet établissement.
Une rue plus bas, un chantier de rénovation d'un vaste bâtiment a été ouvert depuis peu. Parvenu à sa hauteur, Marcel passe nonchalamment sous un petit échafaudage. C'est le drame : un ouvrier laisse tomber un marteau, que le jeune jésuite, dix mètres plus bas, reçoit en pleine tête.
Le crâne défoncé, Marcel agonise. Il sent ses dernières forces l'abandonner. Aussi se met-il à se recommander à François-Xavier et obtient de ses supérieurs, accourus à son chevet, la permission de faire un vœu : il irait aux Indes si le bienheureux le guérissait, où il espérait trouver le martyre pour sa foi.
Subitement, il sent la vie revenir dans son corps. L'atroce douleur à la tête disparaît. Il vient de retrouver tous ses esprits... Le lendemain, Marcel, debout, peut célébrer la messe.
Il meurt trois ans plus tard à Nagasaki (Japon), en martyr.
Le bruit de cette guérison a multiplié les neuvaines (dites de la « grâce ») en l’honneur de saint François-Xavier, avant sa fête, ou avant l’anniversaire de sa canonisation (4–12 mars).
L'apôtre des Indes et du Japon, évangélisateur de 52 royaumes en 11 ans, est béatifié en 1619, puis canonisé en 1622 par le pape Grégoire XV.