Au milieu du XVIIIe siècle, les habitants de Lodz (Pologne) sont certains que le franciscain Raphaël Chylinski, mort en 1741, intercède pour eux, dans son immense charité.

Un jour, une femme se rend au couvent franciscain de la ville pour remercier les frères du pain que l’un d'entre eux lui a distribué plusieurs fois sans dire son son nom.

Étonné, le frère chargé de l'accueil demande aux autres religieux s’ils connaissent la visiteuse. « Non », répondent-ils. De plus, ajoutent-ils, ils n'ont pas l'habitude de donner de la nourriture de cette façon. On interroge la femme : « Êtes-vous certaine que ce religieux soit l'un des nôtres ? ». « Ce n'est pas l'un d'entre vous, admet la femme, mais je le reconnais facilement lorsqu'il vient chez moi car, un jour, il s'est penché sur le poêle pour se réchauffer et un charbon ardent a fait un gros trou dans son habit. »

Soudain, les yeux de l'inconnue fixent un tableau représentant le père Raphaël accroché sur l'un des murs. « C'est lui, c'est lui ! », s'écria-t-elle.

« Mais, c'est impossible, il est mort depuis des années ! », lui rétorquent les religieux. Quelques années plus tard, le futur bienheureux est exhumé. Son corps est retrouvé intact, vêtu d’un habit dans lequel les témoins observent un trou provoqué par une brûlure...

Raphaël a été béatifié par saint Jean-Paul II à Cracovie (Pologne) en 1991.