Et pour rendre grâces à Notre Dame, permettez-moi de vous livrer ici ce modeste témoignage, qui peut encourager certains qui souffrent sans aucun doute plus que moi à avoir confiance en Notre Dame, en sa ville de Lourdes.
Souffrant d’un mal incurable (pro defunctis pancreatis en latin de Diafoirus que ne renierait pas Molière !), les effets secondaires étaient catastrophiques … obligation de s’isoler parfois cinq ou six fois par jour (là je donne un bon coup à la pudeur naturelle qui voile chacun d’entre nous, mais je passe outre).
Impossibilité de vie sociale normale, et surtout de vie chrétienne (la Messe du dimanche était « mission impossible », remplacée par un DVD sur l’ordinateur et KTO pour l’Angélus à Rome).
Me joignant à des amis qui partaient à Lourdes pour Noël (et pouvaient m’aider en cas d’urgence) nous avons atterri dans un des rares hôtels ouverts en cette saison … Voilà qui est très prosaïque, mais au petit déjeuner il y avait un buffet fort sympathique … et j’ai tendu la main vers un produit que je ne consomme jamais (d’accord, il était étiqueté « bio » qui flattait un certain côté « nature » de ma vieille bête). Mais j’étais intensément conduit à le prendre … Que puis-je dire, sinon que Notre Dame avait donné une instruction à mon ange gardien ?.
Un goût pas terrible, mais en rajoutant un peu de sel, ça passe bien.
La journée aussi se passe mieux, beaucoup de visites (j’étais à Lourdes voici cinquante ans pour le jubilé précédent, pour le quinze août précisément, avec mon adorable grand’mère et marraine qui avait tenu à m’y emmener). La journée d’après, (suite au même « régime ») encore mieux et, en confession agenouillé devant un saint prêtre assez âgé à qui je relatais mes problèmes de manquer la messe du dimanche … cet homme merveilleux m’a dit : « Vous voulez aller à la veillée de Noël ce soir ? Puis assister à la messe de minuit ? Est-ce bien raisonnable dans votre état ? » Il me semblait tellement évident que je pourrais le faire que je lui ai répondu : « Cela me semble tout à fait possible, Monsieur l’Abbé ».
Ce n’était pas de l’orgueil, mais de la certitude … et cela fut non seulement possible, mais ce fut une extraordinaire soirée, veillée conduite par Mgr Perrier et messe Paul VI très digne (jamais vu un autel aussi encensé) avec beaucoup de chants en latin, de chants traditionnels aussi avec une petite procession jusqu’à la grotte, chaque fidèle muni d’un cierge … la basilique était pleine !
Et depuis, avec des hauts qui sont de plus en plus fréquents que les bas, tout s’améliore en continuant à prendre de ce type de produit … que je fais à présent « maison » … (pas de mystère, ce sont des probiotiques qu’un récent congrès de grands profs de médecine vient de reconnaître comme étant une piste sérieuse dans la lutte contre des maladies gastro-entérologiques sévères, voire cancéreuses … cela, Notre Dame le savait bien avant eux ! Ce n’est pas un miracle dans le sens « surnaturel » du terme, mais ce qui est miraculeux est d’avoir été si bien conduit (et pas un des meilleurs spécialistes que j’avais consulté n’avait trouvé la solution !).
Agenouillé en gratitude aux pieds de Notre Dame et avec le vœu d’aller à Lourdes tous les ans.
Ewondo.