Il y avait longtemps que je n’étais pas partie en vadrouille, mais le week-end dernier je n’ai pas fait les choses à moitié . Entre vendredi après-midi et dimanche soir, j’ai parcouru presque 1000 km en voiture pour être à deux endroits différents dans la même journée.
Chez le Général de Charette, à la Basse-Motte (Ille et Vilaine)
En 1871, après la dissolution du régiment des Volontaires de l’Ouest, le Général de Charette, ancien colonel des Zouaves Pontificaux, se retira en Bretagne, dans une propriété située près de Chateauneuf d’Ille et Vilaine. Cette propriété, la Basse-Motte, lui avait été offerte par ses anciens soldats grâce à une souscription.
Ce lieu allait rester le point de ralliement des ZP du monde entier jusqu’à la mort de Charette en 1911. Ses descendants directs, de nationalité américaine, se désintéressèrent de leur héritage et le manoir finit par tomber en ruine et fut vendu par sa petite-fille en 1981.
Le manoir tel qu'il était à l'époque du Général de Charette :
La même façade maintenant :
De l'autre côté :
Les propriétaires actuels n’étant pas vraiment conscients de l’histoire de la bâtisse n’ont pas fait dans la dentelle pour la restaurer. La chapelle, construite par le Général de Charette et dont il ne restait plus que des pans de murs, fut rasée et ses pierres dispersées, en particulier les marbres sur lesquels Charette avait fait graver le nom de tous ses soldats morts, soit pour la défense des Etats Pontificaux, soit pour la France.
Cette tente a été dressée à l'emplacement où se trouvait la chapelle
Actuellement, seules 2 pierres subsistent de la chapelle : celle où était gravée la devise des Zouaves canadiens « Aime Dieu et va ton chemin » et la croix qui se trouvait au sommet du clocher. Ces deux pierres constituent maintenant un petit monument qui se trouve à l’entrée de la propriété et où une gerbe a été déposée samedi matin après la messe.
La journée commença par une messe célébrée par l’aumônier de l’association.
Devant moi, deux petits garçons très sages et très recueillis
Et qui sont ces petits garçons ? ...................................................... ?
Vous donnez votre langue au chat ?
Eh bien, il s’agit des deux fils aînés de notre ami Gerfaut que j’ai eu le très grand plaisir de revoir à cette occasion . La banquise était bien représentée, n’est-ce pas chef ? Il ne manquait que Dame Bigoudenne et son époux qui n’ont pu faire le déplacement. Snif !
Ensuite, assemblée générale de l’association, puis déjeuner. A la fin du déjeuner, la tradition veut que l’on chante le « Chant des Zouaves » (celui que chantaient les Zouaves Pontificaux lorsqu’ils étaient à Rome) :
Mais j’ai dû partir sans déjeuner ni assister aux activités de l’après-midi
, car j’avais encore une longue route à faire pour rejoindre Aube, dans l’Orne (où la Comtesse de Ségur vécut une grande partie de l’année de 1822 à 1872) et où m’attendaient d’autres amis.
A suivre …......... : Chez la Comtesse de Ségur
Madame Zouave