LA LETTRE DE TROP

Une dame avait un travail de traitement de texte à effectuer. Elle se mit devant
son ordinateur et commença.

Les mots se succédèrent les uns après les autres lorsqu’une lettre survint, par
erreur, ce fut la lettre de trop.

La dame n’y fit pas cas et continua sa frappe.

La lettre, quant à elle, se mit à exécuter, sur place, des pirouettes, des
losanges, des cercles, des carrés, des rectangles, des triangles pour attirer l’attention
de la dame. En vain.

« Rhoooooooo ! s’écria la lettre, cela ne va pas se passer ainsi. » Et elle
descendit pour cogner au carreau de l’ordinateur.

« M’enfin ! Avez-vous vu ce que vous avez fait ? Je n’ai pas ma place
ici ! » Et elle s’en retourna à son mot.

La dame, imperturbable, ne s’arrêta pas.

Les lettres, les mots, les phrases, les paragraphes, petit à petit, firent leur
apparition.

« Allez ! Zou une petite absinthe ! » s’exclama la dame pour s’encourager.
Mais, point d’absinthe dans cette maison. Alors, elle se remit à son travail.

La lettre, elle, s’impatienta :

« Sans blaaaaaaaague ! Ze ne vais pas moisir ici ! »

Toujours aucune réaction de la part de la dame.

« Pffffffff ! » soupira la lettre et elle s’endormit sur place.

Bientôt, la mise en page se termina. La dame s’aperçut de son erreur.

« Veni, Vidi, Vici » telles furent les dernières paroles de la lettre de trop
lorsque la dame appuya sur la touche SUPPR pour la faire partir.

Le texte fut sauvegardé et l’ordinateur mis en veille.

Merci chère Caro !

Mimi