SAINT GODESCALC
Prince des Vandales Occidentaux
Sous le règne de l’empereur Henri le Salique, Gneus et Anatrog, l’un et l’autre idolâtre,s et Uton fils de Missiwoi, lequel croyait en Jésus-Christ mais ne pratiquait pas, étaient princes des Vandales ; cependant ils payaient un tribut annuel à l’empereur. D’autre part, la crainte qu’ils avaient d’attirer sur eux les armes d’Henri le Salique, de Canut le Grand roi du Danemark et de Bernard duc de Saxe faisait qu’ils se tenaient tranquilles.
Uton qui s’était rendu odieux par ses cruautés fut massacré et tué par un Saxon. Godescalc son fils, qu’un évêque de Gothie nommé aussi Godescalc, avait fait élever en chrétien dans le monastère de Lumburg, apostasia et se joignit à Gneus et à Anatrog pour se venger des Saxons qui avaient tué son père. Il les harcela longtemps en faisant diverses incursions dans leur pays, mais à la fin il fut fait prisonnier par le duc Bernard qui le jeta pour plusieurs années en prison. Quand il retrouva la liberté, les domaines qu’il avait chez les Slaves appartenaient maintenant à Ratibor, un prince très puissant. Il se retira donc chez les Danois qui étaient de son parti.
Quelque temps après, Godescalc fut converti au christianisme par les Saxons. Le roi Canut l’employa dans les guerres qu’il faisait aux Norvégiens. Il le fit partir vers l’Angleterre avec Suénon, son neveu, qui monta sur le trône. Satisfait des services de Godescalc, le roi du Danemark lui donna sa fille en mariage. Après la mort de Canut et de ses enfants, il quitta l’Angleterre, soumit tout le pays des Slaves et força une partie des Saxons à le reconnaître pour maître et à lui payer un tribut annuel.
Ses victoires effrayèrent tellement ses ennemis qu’il vécut plusieurs années en paix. Adam de Brême dit de Godescalc qu’il fut le plus puissant des rois slaves car il surpassait ses prédécesseurs en prudence et en courage ; mais ce qui est important c’est qu’il les surpassa par sa conversion et sa piété et qu’il défendit la gloire de Dieu. Il fit bâtir un grand nombre d’églises et fit venir des missionnaires pour convertir les peuples qui se trouvaient dans ses états : les Wagires, les Obotrides, les Polabinges, les Linoges, les Warnabes, les Chissines et les Circipanes qui habitaient la côte septentrionale de l’Allemagne depuis l’Elbe jusqu’à Meckenbourg ; il fonda aussi des monastères à Aldinbourg, à Lubeck, à Magdebourg, etc. Il honorait comme son père l’archevêque de Hambourg et allait faire souvent ses dévotions dans l’Eglise métropolitaine de cette ville.
Tant que l’empereur Henri II régna, les Slaves, les Bohèmes et les Hongrois ne bougèrent pas, mais les barbares profitèrent de la jeunesse de son fils qui n’avait que huit ans à la mort de son père. Ils prirent les armes et se révoltèrent en plusieurs endroits.
Bernard, duc de Saxe, qui régnait depuis quarante ans, vint à mourir peu de temps après l’empereur Henri II. Ses deux fils Ordulfe et Herman se partagèrent les états. Le premier se fit duc de Saxe.
Cinq ans après, les Slaves ou Vandales qui habitaient cette région que nous appelons aujourd’hui le duché de Mecklenburg, se révoltèrent par attachement au paganisme. Leur révolte commença par la mort de Godescalc, le Macchabée des Chrétiens ; il fut massacré dans la ville de Lenzen la 7 juin 1066. Ils tuèrent aussi le prêtre nommé Ebbon en le poignardant étendu sur son autel.
Tous les auteurs sont unanimes pour dire que Godescalc et Ebbon furent massacrés par haine de la religion chrétienne. Les chartreux de Bruxelles les ont placés l’un et l’autre dans le martyrologe.
SAINT PAUL
Evêque de Constantinople, martyr en 350 (v. 2020)
SAINT ROBERT
Abbé de Newminster en Angleterre, + en 1159
SAINT MERIADEC
Evêque de Vannes, + en 1302