Pour Florence et Adèle .
Pour Diane .
Pour Claude
Pour Sam .
Pour notre Banquisarde.
SAINT EPIPODE et SAINT ALEXANDRE
Tous deux sortaient de familles aisées, le premier à Lyon et le second Grec de naissance. Dans la fleur de l’âge, tous les deux étaient amis depuis de longue date et, s’étant voués à Dieu, ils restèrent célibataires.
En 177 une persécution s’alluma. Ils décidèrent de se cacher, comme le préconise l’évangile. Ils sortirent discrètement de Lyon pour aller se cacher dans un village voisin chez une veuve chrétienne. Sa discrétion fit qu’ils purent vivre un certain temps sans se faire remarquer ; mais avec la perquisition des païens, ils furent découverts. En voulant se sauver, Epipode perdit une de ses chaussures que la veuve garda précieusement. Arrêtés, ils furent immédiatement mis en prison sans autre forme de procès, ce qui était interdit par la loi romaine.
Trois jours après, ils furent conduits, les mains attachées dans le dos, devant le tribunal du gouverneur. Dès qu’ils se déclarèrent chrétiens, le peuple hurla à l’indignation et le gouverneur en colère leur dit :
- De quoi donc ont servi toutes les tortures que nous avons employées, s’il est encore des hommes assez audacieux pour suivre la doctrine du Christ ?
Il sépara ensuite les deux saints pour les empêcher de se soutenir mutuellement, même par signes. Il prit d’abord Epipode, car il le pensait plus faible, lui faisant des promesses par l’appât du plaisir, mais le saint lui répondit :
- Sachez que je ne me laisserai jamais surprendre par votre cruelle compassion… Vos plaisirs n’ont rien qui me touche. Vous ignorez que l’homme est composé de deux substances, d’un corps et d’une âme. Chez nous l’âme commande et le corps obéit. Les plaisirs honteux auxquels vous vous livrez en l’honneur de vos prétendus dieux flattent agréablement le corps ; mais ils entraînent la mort de l’âme… Pour nous, après vous être rabaissés jusqu’à la condition de brutes, vous trouverez à la fin une mort épouvantable. Il n’en est pas ainsi de nous : lorsque nous périssons par vos ordres, nous entrons en possession d’une vie éternelle.
Le juge en colère fit frapper rudement la bouche du saint homme. La bouche en sang et les dents cassées, le martyr continua ainsi :
- Je confesse que Jésus-Christ est un seul Dieu avec le Père et le Saint-Esprit. Il est juste que je lui remette une âme qu’il a créée et rachetée. Je ne perdrai pas la vie, je ne ferai que la changer en une plus heureuse.
A ces mots, le juge le fait mettre sur un chevalet et le dépeçage commence. Trouvant que les supplices n’étaient pas assez cruels, le peuple demanda qu’on lui livre Epipode pour le martyriser ; mais le juge, craignant une sédition, lui fit couper la tête.
Deux jours après, le juge se fit amener Alexandre et essaya de l’effrayer avec le récit des supplices subits par les autres martyrs ; mais il fut trompé dans ses espérances car Alexandre lui répondit que tout cela ne lui faisait pas peur et que ces exemples lui donnaient le courage de suivre les traces de ses prédécesseurs, comme Epipode. Le juge en colère lui fit écarter les jambes et les bourreaux le frappèrent à tour de bras. Alexandre résista sans broncher. On lui demanda s’il persistait dans sa première confession, il répondit :
- Eh ! Comment n’y persisterais-je pas ? Les idoles des païens ne sont que des démons ; mais le Dieu que j’adore et qui est le seul tout puissant et éternel, me donnera la force de le confesser jusqu’à la fin ; il sera le gardien de ma foi et de mes saintes résolutions.
Le juge désespérant de le convaincre le condamna à être crucifié. Il n’eut pas plutôt été attaché à la croix qu’il expira à cause des nombreuses plaies ouvertes faites par les bourreaux.
Les chrétiens enlevèrent secrètement les corps des deux martyrs et les enterrèrent sur une colline proche de la ville. Ce lieu devint vite célèbre par les guérisons qui s’y opéraient. Un jeune homme atteint d’une maladie incurable fut guéri par la sandale d’Epipode trempée dans l’eau bénite avec laquelle on l’aspergea. Les possédés étaient délivrés de leurs démons.
Leurs tombeaux étaient hors de la ville, mais ils se trouvèrent englobés dans la ville lorsque Saint Eucher, évêque de Lyon, écrivit au cinquième siècle le panégyrique des deux saints martyrs. On dit que l’on emportait de la poussière de leurs tombeaux pour guérir les malades. Ceci est attesté par Saint Grégoire de Tours. Ce dernier rapporte qu’au sixième siècle les corps des deux saints furent déposés, avec celui de Saint Irénée, sous l’autel de l’église Saint Jean (aujourd’hui église Saint Irénée). On découvrit en 1410 les reliques de Saint Epipode et de Saint Alexandre et l’on fit une translation solennelle
SAINT SOTER et SAINT CAIUS
Papes et martyrs (v. 2020)
SAINT LEONIDE
Père d’Origène, martyr en 202
SAINT AZADE
et plusieurs autres saints martyrs en Perse en 341
SAINT THEODORE LE SICEOTE
Evêque d’Anastasiopolis en Galatie, + en 613
SAINTE OPPORTUNE
Abbesse de Montreuil près d’Almenêches au diocèse de Sées en Normandie. + en 770
Les jours passent vite finalement .
Il fait 8° et nous aurons 20° dans la journée .
Mortichounet a planté des tomates et des fraisiers
dans le jardin .
Mes iris vont bientôt s'ouvrir et les rosiers sont plein
de boutons .
Bonne fête à tous les Alexandre
Belle journée à tous , prenez soin de vous et des vôtres !
Mirabelle
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SAINT ANASTASE LE SINAÏTE
Anastase fut élevé dans la piété. Dès sa jeunesse, il écoutait attentivement la lecture de l’évangile avec autant de respect que s’il avait entendu Jésus lui-même. Il recevait l’eucharistie comme s’il était question de l’embrasser ou de la tenir dans ses bras. C’est lui-même qui le dit.
Après avoir visité les lieux saints à Jérusalem, il se retira sur le Mont Sinaï. Il résolut de s’y fixer avec les autres solitaires qui menaient une vie angélique. Il s’y bâtit une cellule. La prière, la mortification et l’obéissance lui méritèrent cette sagesse et cette science de Dieu dont les trésors ne se communiquent qu’aux âmes vraiment humbles.
Il sortit souvent de sa retraite pour défendre l’Eglise. A Alexandrie, il confondit publiquement les hérétiques acéphales et leur montra, avec la dernière évidence, qu’ils ne pouvaient condamner Saint Flavien, sans condamner en même temps tous les pères de l’Eglise. Ses raisons furent si convaincantes que le peuple témoigna une grande indignation contre les hérétiques et pensa même les lapider. Le saint prit ensuite la plume et composa le livre intitulé : Odegos, ou le guide du vrai chemin. Il y réfute Eutychès, d’où venaient les acéphales et y établit des règles fort judicieuses contre toutes les hérésies. On ignore l’année de la mort de Saint Anastase. Il est certain qu’il vivait encore en 678, ce que nous pouvons lire dans l’Odegos. Outre le livre dont nous venons de parler, il composa encore plusieurs ouvrages ascétiques qui sont parvenus jusqu’à nous1.
1. Ecrits de Saint Anastase :
1. L’Odegos
2. Les considérations anagogiques sur l’Hexaméron
3. Les 154 questions
4. Le discours de la Synaxe ou de l’assemblée des fidèles.
5. Deux Discours sur le psaume sixième.
SAINT ANSELME
Archevêque de Cantorbéry + en 1109 (v. 2020)
SAINT ANASTASE
Patriarche d’Antioche, + en 598
SAINT BENON
Abbé de Clynnoc dans le comté de Caernarvon au Pays de Galles, VIIè siècle.
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SAINT MARCELLIN
Marcellin est né en Afrique de parents de haute condition sociale. Il vint dans les Gaules avec Vincent et Domnin. Il prêcha avec succès l’évangile dans les pays voisins des Alpes, puis vint fixer sa demeure à Embrun. Il se construisit un oratoire près de cette ville pour y venir prier pendant la nuit. Ses exemples et ses discours convertirent un grand nombre de païens. Toute la ville étant devenue chrétienne, il pria Saint Eusèbe de Verceil de consacrer dson oratoire, ce qui lui fut accordé. Il fut même sacré évêque pour gouverner le peuple qu’il avait converti. On ne sait pas précisément en quelle année, mais il paraît que ce fut peu après 363.
Travaillant d’arrache-pied à la conversion de la région, il envoya Vincent et Domnin à Digne et en d’autres lieux pour continuer l’apostolat. Ses missions furent d’autant plus efficaces que le ciel lui donna le don des miracles. Il mourut à Embrun vers l’an 374 et y fut enterré. Son nom se trouve dans les anciens martyrologes romains et les modernes. Saint Grégoire de Tours a fait sur lui de grands éloges et on rapporte plusieurs miracles opérés sur son tombeau et à son baptistère (De Gloria Confes. C. 69).
Le culte de Saint Marcellin devint fort célèbre, surtout dans le pays enfermé entre les Alpes et le Rhône, c’est-à-dire dans le Dauphiné, la Savoie et la Provence. Son chef fut transporté par la suite à Digne où reposaient les corps de Saint Vincent et de Saint Domnin. Le célèbre Gassendi, prévôt de l’Eglise de Digne, composa les leçons de l’office de Saint Marcellin.
Voyez dans Bollandus, p. 751, la vie du saint, écrite dans la cinquième ou sixième siècle ; Baillet, sous le 20 avril, et le Gallia Christ. Nova, t. III, p. 1052.
SAINTE AGNES de MONTE PULCIANO
En Toscane. Vierge et abbesse. (v. 2020)
SAINT JACQUES d’ESCLAVONIE ou d’ILLYRIE
Franciscain, + en 1485
Pour Florence et Adèle .
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On me signale depuis quelque temps
que certains ne peuvent envoyer un
commentaire ! 🤔
Un " jeton " serait invalide .....
Comme si je tenais un Casino ! 😜
J'ai évidemment prévenu Overblog qui
est sur l'affaire ! 😎
En attendant un retour à la normale
au plus vite, vous pouvez changer de
navigateur . Souvent cela fonctionne .
Merci de me prévenir par mail
mortiland@gmail.com si vous êtes
confrontés à ce problème .
Et pour les petits malins qui tentent
de passer de faux jetons, passez votre
chemin ! 😁
Bien à vous tous .
Mortimer
SAINT ELPHEGE
Elphège fut élevé dans la religion catholique. Très jeune, il montra des dispositions pour la cléricature. Il se retira dans le monastère de Derherste, au comté de Gloucester. Quelques années après, il quitta ce monastère pour se rendre dans l’abbaye de Bath où il vécut dans la contemplation et la pénitence sans y être particulièrement connu ; mais au bout de quelques années, sa réputation de sainteté se répandit et de nombreuses personnes de haut rang venaient le consulter. Puis on lui confia le gouvernement de l’abbaye. Il remit dans le droit chemin les moines un peu relâchés sur la Règle. Sa maxime était : il vaut mieux qu’un homme reste dans le monde plutôt que de faire un moine imparfait.
Saint Ethelwold, évêque de Winchester, étant mort en 984, Elphège fut élu pour le remplacer. On le tira de sa solitude après la vision que Saint Dunstan avait eue. Elphège vivait dans une grande abstinence de nourriture, était d’une grande douceur et rempli de charité.
Cela faisait vingt-deux ans qu’il gouvernait l’Eglise de Winchester lorsqu’il fut élevé sur le siège archiépiscopal de Cantorbéry, devenu vacant depuis la mort d’Alfric. Il avait alors cinquante-deux ans. De retour de Rome où il s'était rendu pour recevoir le pallium, il assembla un concile à Oenham en 1009 pour connaître les besoins de son troupeau, où il promulgua trente-deux canons pour rectifier les erreurs, les abus et rétablir la discipline. Ce concile confirma l’ancienne loi qui ordonnait de jeûner le vendredi.
C’est à cette époque que la paix qui régnait en Angleterre fut troublée par une invasion des Danois. Ce pays sans défense fut pillé de fond en comble sans aucune pitié. Le pays était alors gouverné par le roi Ethelred, un incapable. Le comte Eldric, le plus puissant du royaume trahit son pays et ravagea le Kent pour ensuite mettre le siège devant Cantorbéry. Le comte aidé par les Danois finit par prendre la ville malgré une grande résistance encouragée par l’archevêque. Ils passèrent au fil de l’épée tous ceux qui leur résistaient sans distinction d’âge ni de sexe. Elphège, que l’on retenait dans l’église, réussit à s’échapper pour essayer de négocier avec les envahisseurs. Il parvint au lieu du massacre et leur dit :
- Epargnez ces innocents. Y-a-t-il de la gloire à répandre leur sang ? Tournez contre moi toute votre indignation ; je me la suis attirée en vous reprochant votre cruauté, en nourrissant, en habillant et en rachetant vos prisonniers.
Irrités d’une telle liberté, les Danois se saisirent de l’archevêque, le martyrisèrent et brûlèrent sa cathédrale après avoir massacré, devant ses yeux, une partie de ses moines, puis le jetèrent en prison.
Il y avait sept mois qu’il était enfermé lorsqu’une maladie épidémique se déclara chez les barbares, causant des ravages dans leur armée. Ils allèrent trouver Elphège dans sa prison en lui demandant d’implorer le ciel pour qu’il arrête le fléau. Notre saint enraya la maladie. Alors les Danois délibérèrent pour savoir s’il fallait le remettre en liberté ; mais l’avarice étouffa leur sentiment de reconnaissance et exigèrent une rançon de mille marcs d’or pour sa libération. Ne pouvant réunir la somme, il fut remis en prison et, le samedi de Pâques, il fut présenté à Greenwich au commandant de la flotte danoise qui le menaça de mort s’il ne payait pas. Le saint lui répondit que les Danois ne resteraient pas longtemps en Angleterre et qu’ils seraient châtiés par Dieu comme Sodome pour leur conduite. Mis en furie par les propos d’Elphège, ils se jetèrent sur lui avec leurs haches et finirent par le lapider comme Saint Etienne. Avant d’expirer, il se releva et dit :
- O bon, ô incomparable Pasteur ! Ayez compassion des enfants de votre Eglise que je vous recommande en mourant.
Un Danois qu’il avait nouvellement baptisé fut touché de le voir souffrir si longtemps, et par un trait de pitié digne d’un barbare, il lui trancha la tête d’un coup de hache. C’était le 19 avril 1012. Elphège avait cinquante-neuf ans. Il fut enterré solennellement dans la cathédrale Saint Paul de Londres. Onze après, son corps encore entier fut transféré dans la cathédrale de Cantorbéry à côté du maître autel. Ses reliques disparurent lors de la réforme d’Henri VIII.
Elphège est nommé dans le martyrologe Romain1.
1. Dieu se vengea des Danois. Leurs chefs Hacon et Turkil périrent lors d’une tempête avec deux cents de leurs navires.
SAINT LEON IX
Pape, + en 1054 (v. 2020)
SAINT URSMAR
Evêque régionaire et abbé de Lobes, + en 713
BIENHEUREUSE MARIE DE L’INCARNATION
Marie de l’Incarnation est née à Paris le 26 janvier 1556. A seize ans et demi elle épouse Pierre Acarie. Son hôtel devint bientôt le rendez-vous de la société dévote. L’un de ses familiers est Pierre de Bérulle qui, plus tard, l’aidera efficacement dans ses fondations. Les écrits de Sainte Thérèse l’impressionnent fortement. La sainte d’Avila lui apparaît, lui demandant d’introduire le Carmel en France. Cette réalisation sera désormais le but de sa vie. Ruinée, elle n’en continue pas moins son activité religieuse, fonde tout d'abord le couvent de la rue Saint Jacques à Paris, établit dans sa maison un postulat pour le Carmel où ses trois filles prendront le voile. Devenue veuve, elle-même entre, à cinquante-deux ans, au Carmel d’Amiens, comme sœur converse, puis passe à celui de Pontoise où elle meurt le 18 avril 1618.
Modèle d’épouse chrétienne et de vie intérieure, Marie de l’Incarnation a été béatifiée par Pie VI en 1791.
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LE SAMEDI APRES LE DIMANCHE IN ALBIS
NOTRE DAME DE FOURVIERE
Le culte de Notre-Dame de Fourvière est connu depuis le Xè siècle. Détruite par les huguenots, la chapelle fut reconstruite en 1586 par le chapitre de Lyon et, après la grande peste de 1628, la cité se plaça solennellement sous la protection de sa patronne le 8 septembre 1643. Plus tard, un sanctuaire plus vaste s’éleva qui fut consacré en 1805 par le pape Pie VII lui-même. Enfin on dressa la basilique actuelle au cours des trente dernières années du XIXè siècle. Du haut de la colline où affluent les pèlerinages, la Vierge veille sur la grande cité qui lui a voué sa ferveur.
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SAINT APOLLONIUS
Apologiste de la Religion Chrétienne, martyr (v. 2020)
SAINT PARFAIT
Prêtre et martyrisé à Cordoue par les mahométans en 850
SAINT GALDIN
Archevêque de Milan + en 1176
Chers amis Banquisards, aujourd’hui à 10H00 une messe est dite pour le repos de l’âme de notre cher Pierre-Ewondo. en l’église Saint Aignan de Chartres. Unissons-nous à cette messe par la pensée et la prière.
En souvenir de Pierre, j’ai choisi aujourd’hui une œuvre d’Henry Purcell (1659-1695). En effet, Pierre me parlait souvent de Purcell, car il était l'un des compositeurs préférés de sa maman.
Comme Haendel après lui, Purcell a composé de nombreuses odes pour célébrer des évènements royaux importants. Entre 1685 et 1687, il composa notamment trois odes de bienvenue pour le roi James II Stuart. C’est la troisième de ces odes « Sound the trumpet, beat the drum (Sonnez trompettes, battez tambours) », écrite en 1687, que vous allez entendre.
Oeuvre composée pour 6 solistes (2 altos, 2 ténors, 2 basses), chœur à 4 voix (soprano, alto, ténor et basse), orchestre à 4 parties (violons 1 et 2, alto), basse continue
Madame Zouave
Pour Florence et Adèle .
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SAINT ETIENNE HARDING
Etienne, surnommé Harding, est né en Angleterre de parents nobles et riches. Il fut élevé dans le monastère de Shelburne au comté de Dorset. Il y fut instruit dans les sciences profanes et dans la religion. Il sut de bonheur réprimer ses passions et conserver dans son âme un calme inaltérable. Ainsi son visage avait l’air toujours serein.
Le désir de toujours progresser lui fit quitter le monastère pour se rendre en Ecosse, à Paris puis à Rome. Durant ses longs voyages, lui et ses compagnons récitaient journellement les psaumes.
De retour de Rome, il entendit parler du monastère de Molesme (entre Troyes et Monbard) qui venait d’être fondé par Saint Robert. Il résolut de s’y rendre. Les religieux de ce monastère étaient très pauvres et ne se nourrissaient souvent que de légumes ; mais, devant leur sainteté, les habitants des environs leur fournissaient souvent à manger. Cependant l’abondance de nourriture engendra la dissipation et la violation de plusieurs préceptes de l’évangile. Le mal devint si grand que Saint Robert, incapable de venir à bout des dérèglements, quitta le monastère. Le Bienheureux Albéric prieur, et Etienne le suivirent peu de temps après ; mais Robert et Albéric reçurent l’ordre du pape de retourner au monastère. Malgré leur parole de rentrer dans le droit chemin, les moines continuèrent leurs dérèglements et Etienne, qui était alors leur supérieur, ne parvint pas à remettre de l’ordre.
Après avoir élu un abbé, Saint Robert quitta de nouveau le monastère avec Albéric, Etienne, et dix-huit autres religieux après en avoir obtenu la permission d’Hugues, archevêque de Lyon, et du légat du Saint-Siège. Ils se retirèrent à Cîteaux dans un désert marécageux à vingt kilomètres de Dijon. Ce désert leur fut donné par Eudes, duc de Bourgogne, où Etienne fit bâtir une petite église dédiée à la Sainte Vierge, comme toutes les églises de l’Ordre le furent par la suite. Après avoir abattu de nombreux arbres pour construire leurs cellules, le monastère achevé, ces vingt-et-un moines firent le 21 mars 1098 une profession de la Règle de Saint Benoît. C’est de ce jour que date la fondation de Cîteaux.
Un an après, Robert fut obligé de retourner à Molesme et Albéric fut élu à sa place. Le monastère était confit en dévotion. Ceci est confirmé par la venue de deux légats du pape Paschal II qui visitèrent l’abbaye.
Le Bienheureux Albéric obtint du pape Paschal II en 1100 la confirmation de son Ordre et en dressa les statuts qui devaient être conformes à la règle de Saint Benoît. Eudes venait souvent à l’abbaye pour prier et se fit même construire un château à proximité. Il voulut être enterré dans l’église de l’abbaye ; plusieurs de ses successeurs y choisirent aussi leur sépulture. Henri, fils puiné du duc Eudes, se fit moine et resta dans cet état jusqu’à sa mort1.
Après le mort du Bienheureux Albéric (1109), Etienne fut choisi pour lui succéder comme abbé. Il veilla au maintien de la Règle et limita la visite des étrangers qui perturbaient les moines. Seul le duc de Bourgogne avait le droit de renter dans le monastère et cela sans sa cour. On supprima dans l’abbatiale les croix et ornementations en or et argent par des objets en bois. Il n’y aurait plus qu’un chandelier en fer. Même les calices ne furent plus qu’en argent doré. Les vêtements des offices ne devaient comporter ni soie, ni or, ni argent ; mais si l’abbatiale n’avait rien de riche, elle était d’une propreté méticuleuse qui annonçait la grandeur du maître qui y était servi. Des religieux de Cluny, dont l’abbatiale était pourvue de riches ornements, furent choqués de la pauvreté de celle de Cîteaux, mais Saint Bernard, dans un ouvrage que nous avons encore, justifia cette pauvreté (Apol. C. II, n. 31).
Les moines de Cîteaux travaillaient de leurs mains et étaient copistes. C’est à cette époque que Saint Etienne fit faire une copie de la Bible pour l’usage de son abbaye. Pour la rendre exacte, il se servit d’un grand nombre de manuscrits. Il consulta les Juifs qui lui expliquèrent le texte hébreu, ce qui lui permit de corriger le sens originel là où il avait été déformé2.
Le duc de Bourgogne, vexé de ne plus pouvoir tenir sa cour dans l’abbay,e retira sa protection et cessa de fournir des aides matérielles. Leur travail ne suffisant pas à leur survie, les moines vécurent bientôt dans une extrême pauvreté. Etienne sortit alors du monastère pour mendier, tout en refusant les aumônes des prêtres simoniaques.
A cette épreuve se joignit la maladie en 1111 et 1112 qui entraîna la mort de la majorité des moines de Cîteaux. Saint Etienne attribuait ces calamités à la rigueur excessive de la Règle et se mit à prier pour la sauvegarde de son petit troupeau. Il fut bientôt exaucé. Alors que plus personne ne venait faire profession, il se présenta un jour trente et une personnes au nombre desquelles était Saint Bernard. Il en vint encore d’autres et Cîteaux fut ainsi sauvée. Saint Etienne fut même en mesure de fonder d’autres abbayes telles que celles de la Ferté (1113) au diocèse de Châlons, de Pontigni (1114) près d’Auxerre, de Clairvaux et de Morimond (1115) au diocèse de Langres.
Le cardinal Guy, archevêque de Vienne en Dauphiné et légat du Saint Siège, fit un voyage à Cîteaux en 1117. Edifié par la conduite des moines, il demanda à Etienne de fonder un monastère à Bonnevaux dans son diocèse. Ce prélat, qui fut par la suite pape sous le nom de Calixte II, mourut en 1124. Il voulut que l’on portât son cœur à Cîteaux et qu’on le remît dans les mains du saint abbé. Il est enfermé dans une châsse derrière le maître autel.
D’autres grands événements eurent lieu à Cîteaux. L’histoire de cette abbaye du vivant de Saint Etienne est encore riche de prodiges, mais nous arrêtons notre récit ne voulant pas en faire un livre !
Saint Etienne mourut le 28 mars 1134. Il fut enterré dans le cloître près de la porte de l’abbatiale dans le tombeau de son prédécesseur le Bienheureux Albéric. Plusieurs autres abbés sont enterrés à Cîteaux ainsi que des ducs de Bourgogne. Les Cisterciens l’honorent le 15 juillet. Sa fête est de première classe avec octave car il est considéré comme le fondateur de l’Ordre. Le martyrologe Romain le fête le 17 avril jour supposé de sa canonisation (Voir Benoît XIV, de Can.).
On n’est plus étonné maintenant de la rapidité avec laquelle s’est répandu l’Ordre de Cîteaux. Ora et labora.
1. Robert, premier duc de Bourgogne, était le fils de Robert roi de France et frère d’Henri Ier aussi roi de France. Il eut quatre fils, Simon, Hugues, Henri et Robert. Henri qui seul soutint sa race et qui mourut avant son père, laissa cinq enfants, Hugues, Eudes, Robert, Henri et une fille nommée Béatrix. Après trois ans de principauté, Hughes se fit religieux à Cluny et laissa ses états à son frère Eudes, le fondateur de Cîteaux. Ce prince étant allé au secours des Chrétiens au Levant mourut à Tharse de Cilicie en 1102. Son corps fut rapporté à Cîteaux, selon les ordres qu’il avait donnés. Eudes eut deux fils, Hugues surnommé le Pacifique, qui lui succéda dans sa principauté et Henri qui se fit religieux à Cîteaux sous le Bienheureux Albéric comme nous venons de le dire.
2. L’exemplaire manuscrit de la Bible, copié sous saint Etienne en 1109, se garde encore à Cîteaux. Il est en quatre volumes in-fol.
SAINT SIMEON
Evêque de Séleucie et de Ctesiphon et ses compagnons martyrs en 341
A copier-coller pour les PPP !