SAINTE CLAIRE d'ASSISE
Saint Claire était la fille de Phavolino Sciffo et d'Hortulane, famille d'un rang élevé par leurs richesses et leur vertu. Elle naquit à Assise, elle avait deux soeurs, Agnès et Béatrix. Le 17 mars 1212, elle se rendit avec sa mère à la messe des Rameaux.
Comme elle restait modestement à sa place pour les recevoir, l'évêque se déplaça pour les lui remettre. Le lendemain, elle se sauva de la maison paternelle et, avec d'autres jeunes filles, elle se rendit à la Portioncule située à un mille de la ville où se trouvait Saint François.
Au chant du Veni Creator Spiritus, devant l'autel de la Vierge, Saint François lui coupa les cheveux et la revêtit de l'habit de pénitence qui n'était autre qu'une espèce de sac attaché autour du corps avec une ficelle. Elle avait dix-huit ans. Comme Saint François n'avait pas encore de religieuses, il l'installa dans le monastère des Bénédictines de Saint Paul. Les pauvres clarisses datent de cette époque.
Ses amis et sa famille essayèrent, même avec violence, de l'enlever de devant l'autel et de lui arracher ses habits. On l'insulta, lui faisant subir de mauvais traitements, en lui disant qu'elle déshonorait sa famille, mais rien n'y fit. Peu de temps après, Saint François la transféra au monastère Saint-Ange de Panso dans le voisinage d'Assise.
Agnès vint la rejoindre. Elle aussi fut l'objet de mauvais traitements, comme sa soeur. Elle n'avait que quatorze ans. Alors Saint François les établit dans une petite maison contiguë à l'église de Saint Damien avec Claire comme supérieure.
Bientôt sa mère vint la rejoindre ainsi que plusieurs femmes de sa famille. La communauté compta bientôt seize personnes dont certaines de l'illustre famille Ubaldini de Florence. En peu d'années, se créèrent de nombreux monastères à Pérouse, Arezzo, Padoue, Rome, Venise, Mantoue, Bologne, Spolette, Milan, Sienne, Pise, en Allemagne, et en Bohème où Agnès, la fille du roi, en fonda un dans la ville de Prague et s'y fit religieuse.
Elles allaient nu-pieds, couchaient par terre, gardaient une abstinence perpétuelle, ne rompaient jamais le silence, sauf en cas de nécessité ou par charité. Elles faisaient les quatre carêmes. Pour leur subsistance, elles vivaient uniquement de la charité des fidèles.
L'empereur Frédéric II ravageait la vallée de Spolette qui appartenait au Saint-Siège. Son armée comptait un grand nombre de sarrasins et d'autres infidèles. Il laissa dans le pays vingt mille de ces ennemis de l'Eglise. Ces barbares, qui ne respiraient que par le pillage, vinrent assiéger Assise. Ils attaquèrent d'abord le couvent de Saint Damien, placé hors les murs de la ville.
Déjà ils escaladaient les murailles. Sainte Claire, quoique malade, se fit porter à la porte du monastère avec un ciboire contenant le Saint Sacrement, lequel fut placé à la vue des ennemis. S'étant ensuite prosternée devant Jésus-Christ, elle versa un torrent de larmes et lui adressa cette prière: Serait-il possible, ô mon Dieu, que vos servantes que vous avez rassemblées ici, et que vous avez nourries dans votre amour, tombassent entre les mains des infidèles ? Sauvez-les Seigneur, et moi avec elles.
Le Seigneur lui répondit: Vous serez toujours sous ma protection. Une terreur s'empara des assiégeants qui prirent la fuite avec précipitation à tel point que plusieurs furent blessés….
De nombreux corps religieux naquirent de Sainte Claire. Ces corps demandèrent au pape Innocent IV qu'il leur permît de posséder des biens. Malgré les allégations de Sainte Claire de maintenir la pauvreté de l'Ordre, le pape leur permit de posséder des biens par une bulle écrite de ses propres mains en 1251.
Les religieuses qui suivirent cet ordre sont appelées Urbanistes et celles qui ne l'ont point reçu se nomment pauvres Clarisses. Les Capucines, les Annonciades, les religieuses de la Conception, les Cordelières, les Recollètes, et les religieuses de l'Ave Maria de Paris, sont autant de branches de l'Ordre de Sainte Claire. Prises dans leur ensemble, elles comptent plus de quatre mille maisons dans le monde.
Sainte Claire rendit l'esprit le 11 août 1253. Elle fut canonisée par Alexandre IV en 1255. Cinq ans après, son corps fut solennellement transféré de Saint Damien dans un nouveau monastère dans l'enceinte de la ville. En 1265, on fit bâtir une église qui porte son nom. Ses reliques y sont encore vénérées aujourd'hui.
SAINT EUPLIUS,
diacre, martyr en Sicile sous le neuvième consulat de Dioclétien et le huitième de Maximien avec Calvisien comme gouverneur. Il eut la tête tranchée le 12 août 304 pour ne pas avoir abjuré son état de chrétien.
SAINT PORCAIRE, Abbé de Lérins, et ses compagnons, martyrs, massacrés par une incursion des Sarrasins en 731