SAINT MAURICE ET LA LEGION THEBAINE QUI REFUSA D'OBEÏR AUX ORDRE DE MASSACRER DES CHRETIENS. 6 600 LEGIONNAIRES CHRETIENS FURENT ASSASSINES
SAINT BONOSE
et
SAINT MAXIMILIEN
Julien l’Apostat1 donna des ordres pour que l’on ôtât la croix et le nom de Jésus-Christ du Labarum (étendard militaire) où Constantin les avait fait figurer, et que l’on reprît les drapeaux des empereurs païens, sur lesquels on représentait des faux dieux. Julien, son oncle maternel qu’il avait créé gouverneur de l’Orient, renonça comme lui au christianisme et devint l’un des plus cruels persécuteurs des disciples de Jésus-Christ.
Il y avait dans la troupe dite des Vieux Herculiens2 deux officiers d’une vertu peu commune, Bonose et Maximilien. Ils refusèrent de changer le Labarum, car chaque légion avait le sien, pour principale enseigne. Le gouverneur Julien leur ordonna d’obéir à l’empereur, mais ils refusèrent en disant qu’ils n’adoreraient pas un étendard à l’effigie de faux dieux. Sur cette réponse, Julien leur fit donner trois cents coups de fouet avec lanière garnies de plombs. Bonose souriait pendant son martyre. On fit signe à Maximilien d’approcher. Alors il dit :
- Lorsque vos dieux vous entendront et vous parleront, nous les adorerons ; car vous savez qu’il nous est défendu à nous autres chrétiens d’adorer les idoles sourdes et muettes.
Le gouverneur les fit appeler par un huissier et étendre sur un chevalet. Lorsqu’ils furent en place, il leur dit :
- Vous voilà sur le point d’être torturés : obéissez donc et enlevez l’image de la croix de votre étendard, pour y mettre celle des dieux immortels.
- Nous ne pouvons obéir à l’empereur sur ce point, parce que nous croyons avec les yeux de la foi en un Dieu invisible et immortel, dans lequel nous plaçons notre confiance.
Julien leur fit de nouveau donner le fouet à plusieurs reprises. Les martyrs étant insensibles à cette torture, Julien les fit plonger dans la poix bouillante ; mais ils en sortirent indemnes, les juifs et les idolâtres s’écrièrent qu’ils étaient des magiciens. Ils furent remis en prison. Le gouverneur leur envoya du pain marqué de son sceau ; mais ils ne le mangèrent pas car le sceau représentait un dieu païen. Le prince Hormidas alla les visiter dans leur prison, et les voyant en parfaite santé, il se recommanda à leurs prières. Ce prince était le frère de Sapor, roi de Perse qui, après avoir quitté son pays, s’était converti au christianisme et avait passé la plus grande partie de sa vie à la cour de Constantin et de Constance.
Le gouverneur ayant fait subir un nouvel interrogatoire à Bonose et Maximilien, ils répondirent qu’ils resteraient toujours chrétiens, car c’est la promesse qu’ils avaient faite à Constantin vers la fin de sa vie. Julien allait encore les torturer quand Second, préfet d’Orient qui, bien que païen, était réputé être un homme doux, désapprouva une telle barbarie. Ainsi Bonose et Maximilien furent condamnés à être décapités avec plusieurs autres chrétiens. Saint Mélèce, patriarche d’Antioche et quelques autres évêques les accompagnèrent au lieu de leur supplice.
Peu de temps après Julien fut atteint d’une maladie : les vers lui dévoraient le ventre et le bas-ventre (peut-être due à une blessure de guerre infectée lors d'une bataille contre les Perses). On fit venir des médecins et toutes sortes de charlatans de tout l’empire, mais rien n’y fit. Julien endurait une souffrance terrible au point qu’à la fin les excréments lui sortaient par la bouche. Sa femme qui était une fervente chrétienne lui dit :
- Vous devez remercier Jésus-Christ de ce qu’il vous a fait sentir son pouvoir par ce châtiment. Sans cela vous n’auriez jamais connu quel est celui dont vous vous êtes déclaré l’ennemi.
Julien dit à sa femme de courir aux églises des chrétiens et de prier pour lui ; mais au moment de mourir, il répéta qu’il n’y avait plus de miséricorde et il mourut en désespéré.
1. Julien l'apostat s'installa à Antioche en juillet 362 pour préparer son expédition contre les Perses, et il annonça son projet de rebâtir le Temple de Jérusalem, en ruine depuis près de trois siècles.
Quels étaient ses motifs ?
Les chroniqueurs chrétiens mentionnent d’abord la volonté de faire mentir l’oracle de Jésus-Christ qui avait annoncé la destruction du Temple, en précisant qu’il n’en resterait pas pierre sur pierre (Mt 24, 2 ; Mc 13, 2 ; Lc 21, 6).
Cette intention est vraisemblable, car Julien était friand d’arguments antichrétiens. Le Traité Contre les Galiléens, qu’il rédigea exactement à la même époque, en témoigne. Mais l’empereur n’en fit jamais part publiquement. C’eût été la dernière des maladresses, surtout à Antioche où les chrétiens étaient nombreux.
2. Dit aussi les Potectores ou armée romaine tardive, IIIè et IVè siècle.
SAINTE JEANNE DE FREMIOT CHANTAL
Veuve, fondatrice de l’Ordre de La Visitation de Sainte Marie. + en 1641.
(Archives)
SAINT PRIVAT
Evêque de Mende, martyr, cinquième siècle.
SAINT RICHARD
Evêque d’Andrie (Andria) dans les Pouilles, + vers la fin du douzième siècle.
SAINT BERNARD PTOLOMEE
Fondateur des Olivétains ou Congrégation de la Vierge-Marie du Mont-Olivet. + en 1348